L’ancien Directeur du Fonds de Développement Industriel (FDI), M. Edgard Jeudy, a rejeté en bloc les accusations de corruption portées contre sa personne dans les derniers rapports de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC). L’actuel membre du conseil d’administration de la Banque centrale invite l’ULCC à revoir ses conclusions. C’est ce qu’on a appris dans une correspondance portant la signature du concerné, acheminée au DG Hans Jacques Ludwig Joseph.
L’ULCC, dans ses derniers rapports d’enquêtes, a indexé M. Edgard Jeudy pour sa ‹‹ mauvaise ›› gestion lors de son passage à la tête du FDI. En guise de réponse, l’actuel cadre de la Banque centrale a nié complètement les reproches qui lui ont été faites. Il a également qualifié d’erroné le rapport de l’ULCC dans lequel son nom est indexé pour avoir octoyé des prêts en dehors de la loi. Ainsi a-t-il demandé à l’institution de revoir les conclusions de ce rapport d’enquête.
À en croire l’ULCC, durant la gestion d’Edgard Jeudy en tant que Directeur Général du FDI, des prêts auraient été octroyés à trois entreprises privées sous base de clientélisme. En fait, ces prêts concernent le Port Lafito S.A, La Réserve S.A et HL Construction S.A. Pour se défendre, l’ex-DG du FDI a apporté des précisions.
« Ma prise de fonction, comme Directeur général du FDI, date du 21 février 2017. Mes fonctions avaient pris fin 29 août 2019, date à laquelle j’ai été nommé au Conseil d’administration de la BRH. Les prêts dont il s’agit ont été convenus et octroyés, dans leur quasi-totalité, entre 2009 et 2014; soit bien avant mon accession à la tête du FDI », a-t-il balloté.
‹‹ Il n’a été question que d’assurer le suivi de ces dossiers ››
Lors de son administration, Edgard Jeudy dit qu’il n’a été question que d’assurer le suivi de ces dossiers qui ont été déjà inscrits dans le portefeuille de l’institution. L’ancien patron du FDI a avancé tout un ensemble d’arguments devant justifier ses décisions tout en respectant les lois internes de l’institution, selon ses dires.
Concernant l’accusation d’abus de fonction qui lui a été faite, le membre de l’OCPAH a exhorté l’ULCC. « Je n’ai tiré aucun avantage indu qui puisse profiter à moi-même, à une autre personne ou à une entité. En conséquence, il est absolument impossible d’établir les faits de l’allégation d’abus de fonction. Ainsi, je rejette catégoriquement l’allégation d’abus de fonction contre moi-même », a-t-il précisé.
Par ailleurs, M. Jeudi a invité l’ULCC à ne pas « indexer à tort des personnes qui sont connues pour être au-dessus de tout soupçon de corruption».
Marc Wisly HILAIRE
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