Le Conseil de l’Ordre des avocats de Port-au-Prince se dit profondément bouleversé par l’événement innommable survenu le samedi 20 août. Au moins 8 personnes ont perdu la vie, notamment la femme et les deux filles de Me Jean Simson Desanclos.
Des bandits lourdement armés, ont tenté d’enlever, puis ont assassiné de sang-froid la femme et les deux filles de Me Jean Simson Desanclos, avant de mettre le feu au véhicule avec ses occupants, ce, dans un mépris insoutenable pour toute dignité humaine, dénonce le Conseil.
Cet acte, selon le Barreau de Port-au-Prince, se situe dans le prolongement des multiples cas de terreur, allant des enlèvements suivis de séquestrations, recensés ces derniers mois, notamment sur la personne de plusieurs membres de la corporation. Mais, dit-il, l’assassinat de la femme et des enfants de Me Desanclos marque un cran supplémentaire dans l’horreur. Ce drame signe une entrée insolite dans la barbarie, a poursuivi l’institution.
Le Conseil dit condamner avec la plus grande énergie cet acte qui atteint les fondements moraux de la société. Il rappelle aux autorités publiques que la détention du pouvoir, même en situation d’illégalité, enjoint ceux qui l’exercent à l’accomplissement des fonctions régaliennes de l’État. Il souligne, qu’à date, elles n’ont pas pris les mesures indispensables ni déployé les moyens adéquats pour mettre fin au calvaire des familles haïtiennes.
L’institution constate que l’inaction des forces publiques est la démonstration d’une incapacité coupable voire d’une indifference inacceptable.
Le Conseil de l’Ordre présente ses sympathies à Me Desanclos à sa famille ainsi qu’à ses amis et confrères.
Shelovenie Jean
Lisez aussi : Démonstration de cruauté des « 400 Mawozo », traqués par la Police
Avis de recherche contre le présumé chef de gang Alex Amstrong Dumorné