Le système judiciaire risque d’être bancal à nouveau avec la rentrée en grève des greffiers des 18 juridictions du pays.
Les Greffiers haïtiens annoncent un arrêt de travail à partir du mardi 12 avril. Cette annonce de grève illimitée concerne toutes les 18 juridictions de la République d’Haïti et embrasse de multiples revendications.
L’ajustement du salaire, l’obtention de la carte de débit et l’adoption du statut des Greffiers sont les principales revendications de ces acteurs clés du système judiciaire.
Selon le Président de l’Association nationale des Greffiers haïtiens (ANAGH), M. Martin Ainé, les grévistes réclament ainsi le respect de l’accord de 2017, contresigné avec le ministère de la justice et de la sécurité publique (MJSP). L’application de cet accord, d’après lui, est nécessaire pour la satisfaction des revendications susmentionnées.
Par cet arrêt de travail, l’ANAGH exige aussi la nomination des greffiers formés en 2017, à l’École de la Magistrature. Aussi, M. Ainé dénonce l’absence de volonté dont fait preuve les autorités du ministère du MJSP pour satisfaire les desiderata des greffiers.
‹‹ L’arrêt de travail des Greffiers aura un impact majeur sur la population carcérale ››, réagit Arnel Rémy, défenseur de droits humains. De ce fait, Me Rémy appelle le ministre de la justice, Berto Dorcé, à discuter avec les protestataires pour trouver une solution dans peu de temps.
Les Greffiers avaient déjà observé, en janvier dernier, un arrêt de travail pour réclamer l’application de cet accord.
Shelovenie Jean