Le centre de danse ‹‹ Bagèt Sant Dans Ayiti » présente Mirlène Sartuné, une excellente danseuse pleine d’énergie. Dès son jeune âge, elle a commencé à s’imposer dans le milieu de la danse.
Mirlène Sartuné est Boursière et Danseuse du centre de danse ‹‹Bagèt››, depuis Août 2020. Âgée de 20 ans, elle vit avec sa famille à la commune de Cité Soleil. A 18 ans, elle a terminé ses études classiques au Lycée National de cette commune.
Après l’examen de fin d’études secondaires, sa situation n’était pas si différente de celle de la majorité des bacheliers haïtiens. Sortante du Lycée, Mirlène Sartuné commence à affronter une autre facette de la vie. En fait, ses parents n’ont pas les moyens nécessaires pour payer une Université privée.
Elle a participé, sans succès, à deux concours d’admissions pour deux entités de l’Université d’Etat d’Haïti, Ethnologie et Sciences Humaines.
Mais son rêve d’entrer à l’université s’est concrétisé, ce, suite à une demande de bourse effectuée auprès du Recteur de l’université Quisqueya (UniQ), Jacky Lumarque. Le recteur lui a promis cette bourse d’étude si toutefois elle réussit le concours d’entrée de l’UniQ. Elle est à présent étudiante à cet établissement.
En plus d’être une excellente danseuse, elle est amatrice de la lecture. Elle a participé dans des activités de Konbit Bibliotèk Site Solèy, et a pris part à une formation de bibliothécaire. Elle est membre du club Littéraire Jacques Roumain de son ex-Lycée, et participe aussi dans d’autres activités littéraires et sociales
Pour Sartuné la danse peut entrainer une bonne conscience chez soi. Ainsi, elle rêve de devenir une grande Chorégraphe.
Le parcours de Mirlène Sartuné de 2016 à nos jours
Sartuné danse depuis 2016, et pratique parallèlement le tambour. Elle joue aussi au théâtre.
En 2020, elle a participé à un séminaire de danse traditionnelle sur une période de 3 mois avec le professeur Frédéric Léon, mai à juillet.
En novembre 2020, Sartuné a participé dans plusieurs ateliers de danses : danses traditionnelles camerounaises avec le camerounais Gabriel Bata ; danse Afro-contemporaine Basé sur les danses traditionnelles haïtiennes avec Linda Isabelle François. Avec Shérane Figaro et Pierre Jean Emile Denis, elle a aussi participé dans un autre atelier dans le cadre de la première édition de MAKONNEN, festival danse traditionnelle Internationale au Cap-Haitien.
Elle était partie prenante à ‹‹ L’été en Mouvement», du 12 juillet au 12 août 2021, un Camp d’été axé sur la danse et les activités culturelles. L’objectif de cette initiative était de donner des classes de danses intensives.
De novembre 2021 au 12 février 2022, elle a été à Petit-Trou-de-Nippes suite au séisme dévastateur du 14 août. Elle a joué l’assistante de la professeure de danse Ginite Popote, pour animer un atelier de danse traditionnelle. Cette initiative réunit une centaine de jeunes de 12 à 24 ans, dans le cadre du projet baptisé ‹‹ Corps Morcelé ››.
En Février 2021 et 2022, elle a pris part à une Résidence Tradition Artistique et Création organisée par Bagèt Sant Dans Ayiti dans l’objectif de renforcer la capacité de ses boursières ; de développer leur potentiel en créativité et imagination et de travailler sur les rythmes traditionnelles en voie de disparition.
Elle est attendue en Afrique
En Mars 2021, elle était à «Ti chèz ba», une initiative de Bagèt Sant Dans Ayiti. Cette dernière consiste à raconter l’histoire de la danse traditionnelle et des danseurs, danseuses qui ont laissé leurs traces dans le monde de la danse.
Dans le cadre du mois des droits des femmes, elle était parmi les 20 jeunes filles de Bagèt qui ont participé à « FLASMOB », sur l’invitation de Nègès Mawon. Cette activité donne l’opportunité d’une prise de parole aux femmes haïtiennes dans l’espace public qui leur souvent inaccessible.
On trouve Sartuné aux différentes séances d’ateliers de Slam/Théâtre et de danse Hip-hop, animées respectivement par Gaëlle Bien-Aimé et Ericka Jean-Louis.
Ensuite en Avril 2021, elle a pris part à « Lakou Bagèt » une initiative en mémoire des danseurs, danseuses de toutes disciplines qui ont laissé leurs traces dans le monde de la danse, en mémoire des passionnés de l’art urbain qui ont marqué leur période.
Aussi, a-t-elle bénéficié un programme de mentorat sous la direction de la professeure de danse Ginite Popote et d’autres professeurs, tels que : Marc-Elie, Ramsès Pierre, Ericka Julie Jean-Louis, Markenley Georges, Maxo Jean Louis, Pierre Mc Cauley, Wattson Laguerre, Jonalson Dorfin, de février à juillet 2021.
Après quoi, elle était acceptée pour participer à une formation internationale à l’école des Sables au Sénégal du 12 juillet au 21 aout 2021, pour laquelle, elle bénéficie un support financier de E-POWER.
Cependant, la conjoncture politique en Haïti, lui a empêché d’effectuer ce voyage. Par conséquent, l’école des Sables à reconsidérer sa qualification pour cette année du 19 juillet au 27 août.
Shelovenie Jean
Lisez aussi : Widelande Pierre, la danse dans le sang