Accompagné des membres de son Gouvernement, le Premier ministre, Ariel Henry, s’est adressé à la Nation ce lundi 7 février. Le moment, selon lui, n’est pas à la discorde ni aux luttes sans merci pour le pouvoir. L’élection de Fritz Alphonse Jean n’est, pour le PM, rien qu’une distraction.
Le chef du Gouvernement haïtien rappelle le caractère symbolique de la date du 7 février. ‹‹ Le 7 février 1986 a marqué une rupture avec la dictature ainsi qu’aux pratiques dictatoriales ››. Selon lui, 36 ans après cette transition vers la démocratie, Haïti n’arrive toujours pas à instituer le système démocratique.
Face à la crise politique actuelle, le PM invite tous les acteurs politiques à se rendre compte de la gravité de la situation pour pouvoir statuer sur les véritables défis.
Sur ce, le neurochirurgien rappelle aux convoiteurs du Palais national que le pays en ce moment a besoin le concours de tous ses fils et de toutes ses filles pour rendre fonctionnelles les institutions démocratiques.
‹‹Personne n’a le droit de se réunir dans un hôtel pour nommer un Président ››, dixit Ariel Henry
Sans citer de noms, le chef de la Primature dénonce des acteurs politiques qui se lancent dans des luttes intestines et sans merci pour le pouvoir.
‹‹ Personne n’a l’autorité ni le droit de se réunir dans un hôtel ou à l’étranger pour décider en petit comité qui sera Président ou Premier ministre. Tout cela est une distraction ››, a-t-il déclaré. Ces déclarations font référence aux acteurs de l’accord de Montana qui le 30 janvier dernier ont nommé l’économiste Fritz Alphonse Jean et Steven Benoît, respectivement Président et Premier ministre de la transition souhaitée.
Participer dans des élections crédibles doit être, selon lui, le seul souci de tous les démocrates.
Par ailleurs, le PM lance une mise en garde aux bandits armés ainsi qu’à leurs patrons. Il promet de tout mettre en œuvre afin de mettre hors d’état de nuire tous ceux qui terrorisent la population.
‹‹ A tous ceux qui ont la tentation d’utiliser les gangs, les terroristes et les bandits armés pour prendre le pouvoir seront traités comme des terroristes et des bandits armés. Nous commençons déjà à les identifier et nous arriverons vers eux ››, a alerté le chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale.
Shelovenie Jean