Le Premier ministre Ariel Henry a intervenu, par visioconférence, à la rencontre ministérielle de haut niveau sur Haïti. Le chef du Gouvernement prend le contre-pied les initiatives entamées pour désigner un Président provisoire à la tête de l’État. Ainsi, il réitère sa volonté de remettre le pouvoir à une personne élue par la majorité de la population.
Sous l’initiative du Canada, des dirigeants et diplomates étrangers ont réuni, ce vendredi 21 janvier, sur la situation d’Haïti qui fait face à une crise politique aiguë depuis l’assassinat du Président Jovenel Moïse.
Le Dr Ariel Henry qui intervient en cette occasion met l’accent sur les défis actuels du pays. La dégradation du climat politique, le dysfonctionnement des institutions démocratiques, la recrudescence de l’insécurité et les effets dévastateurs des catastrophes naturelles sont, selon lui, les problèmes cruciaux du peuple haïtien.
Le chef de la Primature pense qu’il est urgent d’adresser ces problèmes et d’y apporter des solutions durables.
Pour lui, adresser ces problèmes nécessite un retour au fonctionnement normal des institutions et la remise du pouvoir à des élus. Ce dans les meilleurs délais, dit le PM, précisant que son mandat ne limite pas au 7 février 2022.
Le PM ne cédera le pouvoir à aucun Président provisoire
Le Premier ministre recadre les acteurs qui entreprennent des démarches visant à désigner un Président provisoire, le 7 février prochain. De telles initiatives, selon lui, ne font que approfondir la division.
‹‹ Il n’existe aucune disposition légale ni constitutionnelle autorisant quiconque à s’arroger le droit de désigner un Président provisoire. Le prochain locataire du Palais national sera élu par le peuple haïtien ››, a déclaré le chef du Gouvernement.
Ainsi, il promet de constituer sous peu les organes de la transition dans le cadre de l’application de l’accord Musseau.
Ont pris part à cette conférence le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, le Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, le Secrétaire Général de l’OEA, Luis Almagro, la Secrétaire Générale adjointe des Nations-Unies, Amina Mohammed, celle de l’OIF, Louise Mushikiwabo, entre autres.
Shelovenie Jean