Près de trois (3) après l’assassinat du Président Jovenel Moïse, survenu le 7 juillet 2021, par un commando constitué majoritairement de colombiens, des personnages considérés comme acteurs clés dans l’affaire sont encore libres dans la nature.
Les déclarations du Premier ministre Ariel Henry, nommé 48 heures avant le forfait, laissent planer des doutes quant à son éventuelle implication dans le meurtre du chef de l’État. Ce qui pourrait constituer un handicap dans la bonne marche de l’enquête.
En effet, le chef de la Primature a déclaré sur CNN qu’il n’a aucun souvenir de ses appels avec Félix Badio, le jour de l’assassinat du Président Moïse, alors qu’ils se sont parlé plus 12 fois entre le 24 juin et le 7 juillet 2021, selon les responsables de la compagnie Digicel.
Après avoir ignoré l’existence des appels passés entre lui et Badio, il a avoué ses velléités de libérer les détenus reconnus non coupables dans le dossier, y compris les colombiens.
Selon le Directeur Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Félix Badio est encore en cavale parce qu’il est protégé par ses complices au sein du pouvoir en place.
A noter que le RNDDH a affirmé antérieurement que l’actuel chef du Gouvernement a eu plusieurs entretiens téléphoniques avec, Joseph Félix Badio, le soir même de l’exécution de Jovenel Moïse. Une information confirmée par la suite avec l’ex-Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince Me Bed-Ford Claude.
Invité au Parquet pour coopérer avec la justice haïtienne dans le cadre de l’affaire, le neurochirurgien ne s’est pas présenté. Le chef du Parquet a demandé au juge d’instruction Garry Orélien d’inculper le neurochirurgien pour son implication présumée dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse.
Le PM Ariel Henry a révoqué puis remplacé le chef du Parquet et le ministre de la justice qui lui ont mis dans de beaux draps dans cadre de cette affaire.
Shelovenie Jean