Les membres du Conseil Électoral Provisoire (CEP) sont surpris par les agissements du Premier ministre Ariel Henry. Dans un communiqué publié ce 29 septembre, ils dénoncent l’arrêté du chef du Gouvernement mettant fin à leur mission, et annoncent des poursuites judiciaires.
Le CEP affirme que l’arrêté en question ne lui concerne pas, puisqu’au regard de la loi, il est en violation à l’arrêté du 14 septembre 2020 et de celui du 5 juillet 2021. Le premier fixe la mission des membres du Conseil et le second précise celle du Dr Ariel Henry.
L’institution électorale rappelle également que l’arrêté du 14 septembre a été pris par le feu Président Jovenel Moïse et doit être révoqué par un arrêté présidentiel.
En effet, les conseillers électoraux se rebellent contre cette décision qui, selon eux, est contraire aux prescrits de la loi. Ils annoncent sous peu des poursuites judiciaires et administratives aux fins d’obtenir l’annulation de l’arrêté du chef de la Primature.
‹‹ Des élections générales et du référendum constitutionnel à la fin de cette année ››, telle est l’obligation faite au CEP conformément à l’arrêté pris par le défunt chef de l’État. Ainsi, le neurochirurgien était chargé d’accompagner le collège électoral à la réalisation de ces tâches, précisent les membres du CEP.
Le PM Ariel Henry, de son côté, annonce l’organisation des élections pour l’année 2022. Il affirme que la révision de la constitution se fera juste avant ces élections.
Voilà en partie la situation d’Haïti au lendemain de l’assassinat du Président Jovenel Moïse survenu le 7 juillet 2021. Par ailleurs, les gangs contrôlent de plus en plus la capitale et reprennent le kidnapping. Ils font la loi au détriment de la population, dépourvue de tout, qui ne cesse d’exiger la sécurité qui semble ne pas être dans les priorités du gouvernement de facto.
Shelovenie Jean