Le secteur de la santé ne recevra aucun don de médicaments en dehors des règlements établis, informe le Centre d’Opération d’Urgence National (COUN), ce mercredi 18 août 2021. Il lance également une mise en garde à l’encontre des professionnels en santé qui arriveraient dans le pays sans se signaler au préalable aux autorités compétentes.
A travers le secteur de la Santé, le Centre d’opérations d’urgence national salue la solidarité internationale manifestée à la suite du séisme ayant frappé la région Sud du pays, le samedi 14 août 2021. Il en profite pour exiger aux institutions humanitaires et philanthropiques qu’elles respectent les réglementations relatives à l’octroi de l’autorisation pour recevoir des dons de médicaments.
Le COUN rappelle que suite au tremblement de terre du 12 janvier 2010, le secteur Santé, dirigé par le ministère de la Santé publique et de la Population, avait reçu des médicaments qu’il n’avait pas pu utiliser en raison de dates d’expiration trop proches, de la non-connaissance de certains médicaments par les prescripteurs ou de l’absence de la pathologie appropriée en Haïti.
Le secteur souligne que la gestion des médicaments expirés représente un problème de santé publique pour un pays comme Haïti, en raison de l’absence de la technologie pour une destruction adéquate.
L’élimination des médicaments périmés a coûté 22 millions de dollars américains à l’État haïtien, après le 12 janvier 2010, rappelle l’État haïtien pour éviter la répétition de telle situation au lendemain du séisme du 14 août 2021.
‹‹ Le MSPP ne fournira pas d’autorisation aux institutions donatrices qui ne respectent pas les principes directeurs d’octroi élaborés par l’Organisation mondiale de santé en la matière. Ces institutions doivent, entre autres, donner la liste complète des médicaments à recevoir et prévenir les donateurs que les flacons ou pots de médicaments déjà entamés ne sont pas acceptés en Haïti ››, écrit le Centre opération d’urgence national.
De plus, l’État haïtien exige que ces institutions s’assurent que le délai de péremption des médicaments est non inférieur à douze mois à la réception en Haïti, sauf en cas de très grandes urgences, et qu’aucune substance commercialisée depuis moins de cinq ans ne fasse pas partie du don reçu, sauf dans les cas d’urgence.
‹‹ Il est impératif d’attendre l’approbation du MSPP avant tout envoi ››, exige le Ministère de la santé et de la population.
Par ailleurs, le COUN met en garde les professionnels en santé qui arriveraient dans le pays sans se signaler au préalable aux autorités compétentes du secteur.
Selon l’institution haïtienne, l’aide technique notamment dans le domaine de la santé, ne sera pas efficace si le profil et le nombre de volontaires arrivant en Haïti ne correspondent pas aux besoins sur le terrain de la réponse sanitaire.
Shelovenie Jean