Le Gouvernement, de concert avec la Direction de la Protection Civile haïtienne (DPC) et le Système national de gestion des risques de désastre (SPGRD), envisage des dispositions pour empêcher l’aménagement de grands camps d’hébergement au niveau des centres urbains, suite au séisme dévastateur du 14 août 2021.
‹‹ Les tentes, les bâches ou autres dispositifs d’abris provisoires ne pourront être installés que dans les cours des maisons affectées, en priorité dans les zones rurales, et, exceptionnellement, dans les quartiers domiciliaires des familles affectées, lorsque l’espace manque, dans les centres urbains par exemple ››, lit-on dans une note de la DPC, ce mercredi 18 août 2021.
En effet, la DPC informe que les opérations de déblaiement, déjà initiées, seront conduites au fur et à mesure que les actions de recherche et de sauvetage se complèteront en bonne et due forme.
Cette solution, selon l’institution, est d’autant plus justifiée que 80 % de la population des trois départements concernés, le Sud, la Grand’Anse et les Nippes, vivent en moyenne dans des zones rurales où la densité ne dépasse pas 220 habitantes et habitants par kilomètres carrés.
Par ailleurs, le Système national de gestion des risques de désastre (SPGRD) écarte formellement l’aménagement de grands camps d’hébergement au niveau des centres urbains. Toutefois, le SPGRD est conscient que cette stratégie est difficile à gérer surtout, dit-il, dans le contexte haïtien, après le tremblement de terre du 12 janvier 2010.
Le Gouvernement et les structures de Protection civile s’engagent à accompagner la population, à l’assister en tenant compte de ses besoins les plus urgents, y compris et surtout le besoin d’abri. Cependant, ils croient que les solutions adoptées ne doivent pas engendrer de nouveaux risques, ni aggraver la précarité des populations touchées sur la durée.
‹‹ Le Système national de gestion des risques de désastre, à travers son comité thématique Évacuation et Gestion des abris provisoires poursuit les discussions en vue d’adapter le plus possible sa stratégie d’hébergement au contexte et à la situation sur le terrain. Elle invite les partenaires du secteur à se joindre aux échanges ››, écrit la DPC.
Shelovenie Jean