Le Premier ministre Claude Joseph , le Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti (PNH) Léon Charles, ont rencontré la presse ce vendredi 16 juillet 2021, autour de l’avancement de l’enquête sur l’assassinat du Président de la République, Jovenel Moïse. Le chef de la Primature, Dr Claude Joseph, ne compte pas faire marche arrière. Il ne veut pas non plus ‹‹ céder aux caprices des auteurs intellectuels de l’assassinat du chef de l’État ››.
Dr Claude Joseph, qui dirige le pays depuis l’assassinat du Président, le mercredi 7 juillet 2021, réitère sa détermination à œuvrer pour que justice soit rendue à la famille présidentielle et au peuple haïtien. Il minimise les allégations du journal colombien, Noticias Caracol, selon lesquelles il serait l’un des auteurs intellectuels du crime.
Pour le PM, les allégations diffamatoires de ce journal est une tentative soutenue par les assassins du Président dans le but de lui déstabiliser et de bouiller les pistes afin d’empêcher l’aboutissement de l’enquête. ‹‹ Soit on m’assassine comme on a assassiné Jovenel Moïse, soit on laisse l’enquête se poursuivre jusqu’à son terme ››, a-t-il déclaré avec fermeté.
Pour répondre à ses concurrents qui contestent sa légitimité à la tête du pays et l’accusent d’avoir orchestré un coup d’État, Claude Joseph affirme qu’il n’est jamais rentré au Palais National depuis l’assassinat tragique du 58 ème Président haïtien. ‹‹ Je n’ai pas d’appartenance politique. C’est le Président Moïse qui a fait choix de moi comme ministre des Affaires Étrangères et des Cultes puis Premier ministre. Pour moi, rendre justice à sa famille est un devoir moral ››, a-t-il fait savoir.
Ainsi, il invite le Premier ministre nommé, Dr Ariel Henry, le Président de ce qui reste du Sénat, Joseph Lambert, les organisations politiques et celles de la société civile haïtiennes au dialogue pour trouver un consensus dans l’intérêt du pays.
Par ailleurs, Léon Charles, qui réaffirme la détermination de la PNH à retrouver les autres auteurs intellectuels de ce crime, a apporté des précisions sur les dernières avancées de l’enquête.
En fait, dans le cadre de l’enquête, il informe que l’institution policière a procédé à 23 arrestations. Mis à part les trois (3) mercenaires stoppés dans des échanges de tirs avec la Police, dix (10) domiciles ont été perquisitionnés, sept (7) mandats d’amener ont été décernés et cinq (5) policiers responsables de la sécurité présidentielle sont gardés en isolement.
Par ailleurs, les vingt-quatre (24) policiers chargé de la sécurité dont 21 présent au moment des faits sont sous le coup des mesures conservatoires, a-t-il précisé.
Shelovenie Jean
