Le porte-parole du Collectif des Avocats pour la Défense des Droits de l’Homme (CADDHO), Me Arnel Rémy réagit suite à la décision prise par le Gouvernement pour éviter la propagation du Coronavirus dans les prisons civiles.
Me Arnel Rémy salue la décision du Gouvernement qui décide d’actualiser le Plan de contingence Covi-19 dans les centres carcéraux. Toutefois, cette mesure, selon lui, est insuffisante pour limiter la propagation du virus dans les centres carcéraux.
Avec la surpopulation carcérale, assainir les établissements pénitentiaires et apporter des kits hygiéniques sont insignifiants pour parvenir à des résultats positifs dans la lutte contre le Covid-19, affirme le défenseur des droits de l’Homme.
De ce fait, l’homme de Loi croit que la solution au problème de la surpopulation carcérale passe par la mise en marche correctement des différents Tribunaux et Cours du pays.
Pour lui, c’est le dysfonctionnement des tribunaux et la non tenue des assises criminelles et correctionnelles qui engendrent l’excès d’individus incarcérés dans les établissements pénitentiaires.
Par ailleurs, il évoque l’environnement insécure dans lequel se trouve le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince (TPI), au Bicentenaire. Il plaide en faveur de la délocalisation du TPI pour permettre aux juges de remplir leur rôle dans la lutte contre la détention préventive prolongée qui va contribuer à désengorger les cellules.
« Limiter la propagation du Coronavirus dans nos prisons civiles exige au préalable le désengorgement des cellules », conclut Me Arnel Rémy.
Shelovenie Jean