Accompagnés des figures emblématiques de l’opposition et de la société civile haïtienne, ils ont été plusieurs milliers à descendre dans les rues pour protester contre le pouvoir en place qu’ils considèrent être en train d’instaurer une dictature.
Organisée à l’initiative du secteur protestant, du COSHARCO, du Collectif 4 Décembre, cette nouvelle journée de protestation, démarrée au Carrefour de l’Aéroport avec la fusion de différents groupes dont une foule venant du Champ de Mars, s’est terminée sans graves incidents.
Les protestataires, munis des pancartes qui illustrent leurs revendications, ont parcouru la route de Delmas jusqu’à Delmas 60. Ils ont dénoncé le comportement qu’ils assimilent à une velléité du président Jovenel Moïse à l’instauration d’un régime dictatorial en Haïti.
Ainsi, ils ont lancé des propos hostiles à la communauté internationale pour avoir soutenu les projets du parti au pouvoir.
Interrompue au niveau de Delmas 60 par les forces de l’ordre, la foule a été contrainte de passer par Musseau, poursuivant la route de Bourdon jusqu’à atteindre leur destination au Champ de Mars.
De là, les fers de lance de cette mobilisation antigouvernementale ont livré leur discours. <<Respect de la constitution de 1987, départ du chef de l’Etat, non à la dictature, non au référendum constitutionnel>>, sont entre autres le contenu de leur message.
A souligner que les agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) ont accompagnés manifestants avec professionnalisme. Tout en exigeant la libération de l’ex policier Abelson Gros-Nègre, présumé membre du groupe armé Fantom 509, certains militants ont salué le comportement des policiers assurant la sécurité de cette marche.
Shelovenie Jean