Arrêtés pour tentative de coup d’Etat et complot contre la sureté intérieure de l’Etat, les 17 autres personnes arrêtés avec Me Yvickel Dabrésil bénéficient de la clémence de la cour d’appel.
Ce mercredi 24 mars 2021, la Cour d’Appel de Port-au-Prince a rendu un arrêt-ordonnance en faveur des 17 autres personnes détenues dans le cadre du dossier de coup d’Etat et de complot contre la sureté de l’Etat impliquant l’ex-juge à la Cour de Cassation, Yvickel Dabrézil.
« La Cour d’Appel, à travers les juges Yves Altidor, Jacques Constant et Gabriel Domingue Pierre, autorise la libération de tous les prisonniers de Petit-Bois », annonce Me Arnel Rémy.
Ces 17 personnes, y compris le Dr Marie Antoinette Gauthier et l’inspectrice de police Marie Louise Gauthier, ont été arrêtées dans la nuit du 6 au 7 février dernier à l’habitation Petit-Bois dans la commune de Tabarre.
Pour sa part, l’ex-juge à la Cour de cassation, présenté comme celui qui comptait remplacer Jovenel Moïse après le forfait, avait déjà obtenu sa libération quelques jours après son arrestation, sans être acquitté, en raison de son statut.
Pour le porte-parole du Collectif des Avocats pour la Défense des droits de l’Homme, Me Arnel Rémy, cet arrêt-ordonnance prononcé par les juges à la Cour d’appel exprime un signal fort face au pouvoir en place qui, affirme-t-il, essaie de vassaliser toutes les institutions judiciaires.
L’Homme de loi salue le courage de ces juges qui, selon lui, ont défié l’autoritarisme, le règne de la dictature, le règne de la violation de l’Etat de droit et l’irrespect des normes constitutionnelles.
Toutefois, Me Rémy dit être en attente d’autres ordonnances pareilles en faveur des personnes qu’il croit être des prisonniers politiques.
Shelovenie Jean