Bagèt, de Ginite Popote, livre un hommage palpitant à Viviane Gauthier ; à travers « Ti chèz ba ».
S’asseyant sur Ti chèz ba , « un projet qui vise à permettre, à la nouvelle génération, de connaitre l’histoire de la danse traditionnelle pour mieux la valoriser et la rendre accessible », Bagèt sant dans Ayiti,a livré un vibrant hommage à Viviane Gauthier.
Baget sant dans Ayiti, dans le cadre d’un projet intitulé, Ti chèz ba, veut inscrire la danse traditionnelle haïtienne dans l’éternité. En effet, ce projet qui se propose de raconter l’histoire de cette danse, de ses danseurs et danseuses entre la fin des années 30 et le début des années de 70, crée une courroie de transmission de cette richesse à la jeune génération.
Selon la coordonnatrice Ti chèz ba, Ginite Popote, l’objectif dudit projet est de transmettre la passion de la danse traditionnelle et de permettre à la nouvelle génération de mieux comprendre les liens entre la danse traditionnelle et le vodou qui, dit-elle, depuis longtemps ont constitué le principal objet d’études académiques tant en Haïti qu’à l’étranger. Dans un contexte où le culte vodou fait l’objet d’une pénalisation juridique, Baget sant dans Ayiti, à travers ce projet se donne une mission de communication, entre autres.
En fait, Ti chèz ba consiste, entre autres, à organiser des conférences, à recueillir des témoignages, faire des expositions, animer des classes de danse en hommage à ces personnalités et assurer des projections-vidéos, pour redonner à la danse traditionnelle toute sa valeur et sa place dans les écoles et autres.
Ce projet, supporté par haititweets.com, Espace Davertige et Contraste, tend à rendre un hommage approprié à Emerantes Despradines, Lina Mathon, Jean Léon Destiné, Maxo Jean-Louis, Fritz Jolicoeur, Lavinia Williams, Martha Graham, Hérold Noël, Guy Jean-Louis et Viviane Gauthier.
Viviane Gauthier, la première à l’honneur
Pour marquer l’anniversaire de la danseuse haïtienne Viviane Gauthier, le 17 mars dernier, l’institution a organisé une série d’activités. Du 9 au 17 mars 2021, cette icône qui a marqué positivement ce secteur a été l’objet de toutes les attentions.
En fait, Ti chèz ba présente Viviane Gauthier comme une figure emblématique de la danse traditionnelle. « C’est une dame qui a formé plusieurs générations de danseurs, danseuses, chorégraphes, tambourineurs et professeurs », affirme Ginite Popote.
Pour rendre ce vibrant hommage « une causerie autour de la danse traditionnelle a été réalisée suivie de témoignages sur la vie de Viviane Gauthier. [Par ailleurs] classes de danses traditionnelles, atelier Vèvè, Classes tambour, conférence, projection-vidéos, offrandes florales, expositions, ventes aux enchères de son portrait pour aider les passionnés de la danse, entre autres », ont été organisées en mémoire de cette personnalité prestigieuse.
Ainsi, des artistes et danseuses ont profité de cette occasion pour témoigner et saluer les réalisations de Viviane Gauthier tels que, Ericka Julie Jean-Louis, Nadège Telfort, Maxo Jean-Louis, Herold Noël et Gaëlle Bien-Aimé.
« Viviane Gauthier a été une figure d’autorité, une professeure très sévère et très rigide, c’est un monument, une dame qui a consacré sa vie à la danse », sont en substance les propos utilisés par ces artistes pour saluer la mémoire de cette figure emblématique de la danse haïtienne décédée le 1er juin 2017 à 99 ans.
Shelovenie Jean