Des policiers libérés illégalement par le groupe Fantom 509 ont choisi de retourner à leur cellule d’isolement au sous-commissariat de Canapé-Vert. L’Office de la Protection du Citoyen (OPC) salue cette décision et appelle la justice à assumer en urgence ses responsabilités.
L’Institution nationale de protection des droits humains dit féliciter les policiers qui ont regagné leur cellule d’isolement au sous-commissariat de police du canapé-Vert après avoir été libérés de force par le groupe « Fantôme 509 » lors des mouvements violents ce mercredi 17 et jeudi 18 mars 2021.
« L’OPC salue ce geste citoyen respectant la loi de ces agents de la Police Nationale d’Haïti », lit-on dans un communiqué de presse signé par Directeur Général de l’institution, Renan Hédouville.
A cet effet, l’institution condamne avec véhémence le mode opératoire des membres de « Fantôme 509 » qui, dit-il, est caractérisé par la libération des policiers en isolement dans des commissariats et sous-commissariats de police, des tirs d’armes automatiques dans les rues, la saisie des clés des véhicules des citoyens et la destruction et d’incendie des biens publics et privés. « De tels agissements vont à l’encontre des règles de la loi républicaine et sont contraires à la mission noble « Protéger et Servir » de la PNH » précise OPC.
Des exigences faites aux autorités judiciaires et policières
L’Office de la Protection de Citoyen presse les autorités judiciaires à statuer avec célérité sur la situation de ces policiers qui ont regagné volontairement leur cellule d’isolement et sur tous les autres cas de personnes en détention préventive prolongée, victimes de la grève illimitée lancée par des associations de magistrats sans la mise sur pied d’une cellule d’urgence.
Par ailleurs, l’institution exhorte les autorités policières à prendre des dispositions pour récupérer les cadavres des agents de la Police Nationale d’Haïti, tués lors de l’opération du 12 mars à Village de Dieu.
L’OPC insiste ainsi pour permettre aux parents, amis de ces disparus de faire le deuil et sans oublier d’engager des poursuites contre les individus armés de ce quartier qu’il considère être comme des hors la loi, des criminels sans foi ni loi.
Shelovenie Jean