L’Organisation des Nations Unies (ONU) promet de continuer à travailler avec les autorités haïtiennes pour créer des conditions adéquates à la tenue transparente et inclusive des élections en Haïti. Elle appelle les acteurs de la crise à dialoguer pour trouver un consensus minimal dans l’intérêt du pays.
Dans son rapport trimestriel sur la situation d’Haïti au Conseil de sécurité de l’ONU, le Secrétaire Général, Antonio Guterres, décrit la situation actuelle du pays qui se prépare à franchir plusieurs étapes politiques majeures durant l’année 2021, notamment la tenue d’un référendum constitutionnel et des élections législative, municipale, locale et présidentielle.
Selon ce rapport, le numero un de l’ONU exprime ses inquiétude face à la détérioration de la situation politique en Haïti. Il constate que le Président Jovenel Moïse continue de gouverner par décrets en l’absence d’un pouvoir législatif opérationnel et déplore le fait que les acteurs de la crise n’ont pas réussi, jusqu’ici, à trouver un terrain d’entente pour parvenir à un consensus en vue de faciliter la réalisation des élections pour combler les vides institutionnels.
Le patron de l’ONU se montre très préoccupé face aux tensions politiques, la dégradation de la situation de sécurité et notamment l’incapacité du Gouvernement à lutter contre les enlèvements et la montée de la criminalité qui suscitent l’inquiétude de la population et alimenté les manifestations antigouvernementales.
Toutefois, Antonio Guterres note les avancées tant dans le projet visant à doter le pays d’une nouvelle constitution que dans le processus électoral en cours. Il souligne la naissance de plusieurs nouveaux partis et plateformes politiques dans le pays. Selon le patron de ladite organisation, une grande partie d’entre eux cherche les moyens de former un consensus pour faciliter les différents processus électoraux de 2021, cependant d’autres ont rejeté toute forme de dialogue avec l’administration au pouvoir.
Malgré les efforts qui son faits, le chemin vers la normalisation institutionnelle et le renouveau démocratique semble semé d’embûches et d’incertitudes, regrette Antonio Guterres. Selon lui, un consensus minimal entre les acteurs politiques pourrait contribuer au succès du processus de réformes constitutionnelle. Ce consensus, dit-il, améliorerait également les conditions dans lesquelles se dérouleront les élections prévues, dont certains auraient dû se tenir il y a longtemps déjà.
Le Secrétaire Générale affirme que conformément à la demande officielle du Gouvernement Haïtien, les entités des Nations unies continueront de travailler avec les autorités haïtiennes et d’autres parties prenantes pour créer des conditions propices à la tenue transparentes et inclusives des différentes activités électorales définies par les autorités nationales ainsi qu’à la participation aux scrutins en question.
Toutefois, il rappelle aux autorités haïtienne la nécessité de remédier aux difficultés auxquelles est confronté l’Office National d’identification (ONI) en vue de donner l’élan nécessaire au processus d’inscription et faire participer autant de citoyens que possible aux prochaines élections.
Shelovenie Jean