Ayant appris l’arrestation de plusieurs personnes dont le Magistrat à la cour de Cassation, Me Yvickel Dabrézil et une inspectrice générale de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Marie Louise Gauthier, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) s’est rendu, le 7 février 2021, à la Direction Centrale de la Police Judiciaire et s’est entretenu avec ces personnes qu’il croit être victimes d’arrestations illégales et de détentions arbitraires.
18 personnes ont été arrêtées sous prétexte qu’elles complotaient contre Jovenel Moïse, un ancien président, affirme-t-il. L’ Organisme de défense des droits humains raconte que des agents de l’Unité de Sécurité Générale du Palais National (USGPN), en dépit de l’heure avancée de la nuit, se sont dirigés à la porte du juge Ivickel Dabrézil et l’ont sommé d’ouvrir.
Avant que le Magistrat ait eu le temps de se lever, les agents de l’USGPN ont jeté de gaz lacrymogène à l’intérieur de la chambre du juge, <<un acte qui entre dans une tentative évidente de l’asphyxier>>, dénonce le RNDDH et rappelle que selon l’article 184-1 de la constitution haïtienne le juge de la cour de cassation n’est passible que par devant la haute cour de justice.
<<Le Magistrat Ivickel Dabrésil a été tiré par un agents de ladite unité, jeté par terre et frappé à plusieurs reprises. Toutes les personnes trouvées sur les lieux ont été forcées de s’allonger par terre. Elles ont été frappées et piétinées, notamment lorsque les agents leur demandaient où habite les magistrats Louis Pressoir Jean et Mécène Jean Louis, 2 autres juges de la cour de cassation.>>, explique les personnes concernées au RNDDH.
Par ailleurs, le Réseau national de défense des droits humains souligne que les quatre (4) armes à feu se trouvaient sur les lieux sont deux fusils de marque M-4, d’une arme à feu de calibre 9 millimètres et d’une autre de marque Taurus. Selon lui, toutes ces armes légales étaient en possession des agents affectés à la sécurité des personnalités qui se trouvaient sur les lieux.
Le RNDDH condamne l’arrestation qu’il qualifie d’illégale et la rétention arbitraire de ces personnes, et exige leur libération immédiate, sans condition. Il profite pour rappeler à la population le danger que représentent ces pratiques d’inquisition et de violation de domicile.
Par conséquent, il invite la population à se mobiliser pour protéger les acquis démocratiques, consacrés par la constitution haïtienne et garantissant les libertés de réunion, d’associations et d’opinion.
Shelovenie Jean