Joseph Lambert est contraint de reporter son « grand dialogue national » envisagé pour trouver une solution à la crise qui secoue actuellement le pays. Ne pouvant compter sur la disponibilité de certains acteurs clés pour tenir ses assises prévues les 3 et 4 février 2021, le Président de ce qui reste du Sénat se rétracte.
« J’ai la pénible obligation de vous annoncer que j’ai décidé de reporter les assises qui devraient se tenir les 3 et 4 février en cours », a déclaré le Sénateur dans un message préenregistré, publié sur son compte Facebook, en lieu et place d’un direct annoncé préalablement. « La montée des tensions, l’indisponibilité de certains acteurs clés m’ont conduit à prendre cette décision de sagesse. » a-t-il fait savoir.
Sans donner de date, le parlementaire indique que « L’obligation de trouver une sortie de crise consensuelle m’a portée à reprogrammer le grand dialogue national initié par le Sénat de la République ». Il informe qu’il continue les « démarches visant à convaincre tous les patriotes concernés par la dégradation des conditions de vie de la population et les menaces évidentes contre l’ordre républicain ».
Au-delà de l’indisponibilité d’acteurs clés, deux organisations ont ouvertement exprimé leur refus de participer à ce dialogue initié par le Senat. Alors que l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH) décline pour « des raisons professionnelles », le collectif #Noupapdomi croit entre autres que « ce sénat souffre depuis plusieurs années d’un déficit de crédibilité et de moralité nourri par les actes repréhensibles impunis de certains de ses membres dont quelques-uns des dix membres restants ».
Toutefois, « seul et je dis bien, seul un dialogue ouvert et inclusif entre toutes les parties peut permettre d’envisager l’avenir avec sérénité » a conclu le Sénateur du Sud-Est.
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