L’Ancien conseiller de l’ex Président Michel Joseph Martelly, sénateur Joseph Lambert fraîchement élu Président du Sénat fixe sa position sur la crise. Considérant que la Démocratie est en danger en Haïti, l’élu du Sud-Est livre son agenda à la tête du grand corps amputé de deux tiers de ses membres. Avec ostentation, Joe Lambert étale entre autres points son dévouement pour initier un dialogue entre le pouvoir et l’opposition pour une sortie de crise et le retour à l’ordre démocratique.
« Le Sénat, depuis le renvoi de ses deux tiers en Janvier 2020, s’est plongé dans une période d’hibernation », affirme Joseph Lambert. Au cours de cette période, dit-il, l’institution a été en panne de leadership et par conséquent ne pouvait combler les attentes de ces honorables membres.
Joseph Lambert assure que son élection à la tête du grand corps entre dans une plaidoirie pour ressusciter le Sénat, et œuvrer à faire renaître l’ordre démocratique en Haïti.
Interrogé par le journaliste Wendell Théodore, 72 heures après son élection, sur la durée constitutionnelle du mandat du président Jovenel Moïse, Joseph Lambert pense que c’est pénible qu’Haïti soit réduit à un débat uniquement consacré à l’échéance du mandat présidentiel. Toutefois, sa préoccupation, dit-il, c’est ce qu’on peut faire pour clore ce débat.
En ce sens, l’Animal Politique insiste pour que le Sénat face à ce chaos qui s’annonce, quoique amputé de deux tiers depuis un an, décide de prendre l’initiative d’assurer un dialogue entre les acteurs politiques du Pouvoir et de l’Opposition.
Selon ses affirmations, la charge de mener ce dialogue est confiée à lui depuis son élection le 12 Janvier dernier. Considérant qu’Haïti est le dénominateur commun de tous les haïtiens, il appelle tous les acteurs politiques à mettre Haïti au cœur de de leur préoccupation.
Pour rassurer ces derniers, il a fait savoir que son leitmotiv c’est de mener ce dialogue en toute impartialité. « Il n’est pas question de satisfaire l’Opposition pour déranger le pouvoir ni satisfaire le Pouvoir pour déranger le l’Opposition », promet le Président du Sénat.
Déterminé dans sa démarche, l’élu du département du Sud-Est assure qu’il s’accroche à cette initiative qu’elle aboutisse ou pas. D’une manière ou d’une autre « j’aurai la conscience tranquille d’un homme d’État qui a pris une initiative avec l’aval du Sénat pour sauver ce qui peut être sauvé dans la République », a-t-il conclu.
Entre-temps, la population reste accroché à l’idée d’un pays stable où ses filles et ses fils pourront parfaire leurs études dans de meilleures conditions sans que des crises politiques récurrentes ne perturbent les années scolaires et toute autre activité visant le développement humain.
Shelovenie Jean