La durée du mandat du Président Jovenel Moïse, un débat qui préoccupe une bonne partie de la population haïtienne. Tout ceci, selon certains observateurs, est le résultat de l’élection présidentielle contestée de 2015 qui, ensuite, a été annulée suivant la recommandation de la Commission Indépendante d’Evaluation Electorale (CIEVE), le 30 Mai 2016.
Cette annulation n’est pas sans conséquence. En fait, elle suscite un débat politique autour de la date de fin du mandat du président Jovenel Moïse qui est issu de la présidentielle du 20 novembre 2016 qui a pris ses fonctions le 7 Février 2017. Alors que les opposants ne jurent que par le départ du Président le 7 février 2021, le pouvoir et certains analystes tablent sur le 7 février 2022, pour boucler le quinquennat.
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Me Jean Danton Léger lors d’une entrevue exclusive avec haïtitweets affirme que ce problème est bien résolu par l’article 134.2 de la constitution de 1987. « L’élection présidentielle a lieu le dernier dimanche du mois d’Octobre de la cinquième année du mandat présidentiel. Le président élu entre en fonction le 7 Février suivant la date de son élection. Au cas où le scrutin ne peut avoir lieu avant le 7 Février, le président élu entre en fonction immédiatement après la validation du scrutin et son mandat est censé commencé le 7 Février de l’année de l’élection », précise l’ancien député de Léogâne.
Faisant fi de l’annulation des élections de 2015, l’Ex-parlementaire pense que le locataire du palais national, pour éviter qu’Haïti sombre dans le chaos, ferait mieux de s’adresser à la Nation le 1er Janvier dernier pour présenter sa démission. Ce, pour n’avoir pas été en mesure de garantir un climat de paix et de sérénité à la population « saine » et incapable d’organiser des élections dans le pays, poursuit-il.
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L’opposant farouche au pouvoir en place croit, en outre, que le pays n’ira nulle part avec l’administration Moïse-Jouthe. Cette dernière, selon l’ancien commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince, est caractérisée par le chômage, la prolifération des gangs armés. Deux réalités qui concourent à aggraver la situation sécuritaire du pays.
Face à ce constat, Me Jean Danton Léger souligne qu’il est de bon ton que le peuple haïtien, par tous les moyens nécessaires, puisse contraindre le président Jovenel Moïse à respecter la constitution et laisser le pouvoir le 7 Février 2021.
Shelovenie Jean
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