Les théoriciens de l’état de nature se sont divisés sur la question de savoir quelle était la place de la violence avant l’avènement de la société.
Toute une littérature se fait une conception idyllique de ce moment qui précède l’histoire. Ce n’est pas le point de vue de Hobbes, dont les conjectures sur les relations entre les hommes à l’état de nature sont en fait déduites de ce qu’il croit pouvoir observer dans la réalité sociale.
« Aussi longtemps que les hommes vivent sans un pouvoir commun qui les tienne tous en respect, ils sont dans cette condition qui se nomme guerre, et cette guerre est celle de chacun contre chacun. », a attesté Thomas Hobbes.
Ils sont rivaux entre eux pour l’acquisition d’avantages matériels, jaloux les uns des autres pour des questions d’honneur ou de fierté ; et chacun d’entre eux a la capacité, par violence ou par ruse, d’attenter à l’intégrité physique de ses semblables.
Le kidnapping ne s’arrête pas à Port-au-Prince.
Face au déferlement de kidnapping en Haïti, l’État se montre absolument dépassé. Que dit l’État ? Que fait l’Etat, si tant est qu’il existe encore ? « L’Etat est mort ! », constate les citoyens.
Pour Hobbes, la sécurité est une condition de l’État. Selon l’auteur du Léviathan, ce dernier est investi, en vertu d’un contrat social, du monopole de l’action sécuritaire. Rousseau abonde dans le même sens affirmant que la sécurité est « le problème fondamental auquel l’institution étatique doit apporter une solution. »
Deux siècles plus tard, Max Weber [1919], ne s’étant pas employé à réinventer la roue, affirme tout simplement, dans la lignée des contractualistes, que l’État est le détenteur de l’exercice de la violence physique légitime.
Il parait aujourd’hui que l’État haïtien perd le monopole de la violence légitime.
Aujourd’hui, personne ne peut circuler tranquillement dans les rues de Port-au-Prince et dans certaines grandes villes du pays. La crainte d’être la proie des malfrats de grand chemin hante tous les esprits. « Ne Devrait-on pas s’attendre à une quatrième vague migratoire des Haïtiens ? » se questionnent plus d’un se demandant si
Il est impératif que l’insécurité fasse l’objet d’une « politique publique » de sécurité crédible. Une nouvelle approche de la sécurité est indispensable, au moment où tout le monde se demande où est passé, entre autres, celui qui porte le titre de Secrétaire d’Etat à la sécurité Publique et qui est rémunéré comme tel.
Don Waty BATHELMY, économiste, blogueur, rédacteur.
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