Suite à la réalisation du Tribunal Populaire, le 20 Octobre dernier, visant à juger les Nations-Unies pour ses crimes perpétrés contre les haïtiens, la Plateforme Haïtienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA), de concert avec d’autres organismes de défense des droits humains, lance une nouvelle initiative.
La PAPDA a en effet prévu d’organiser une série d’activités sur toute l’étendue du territoire, notamment des conférences de débat jusqu’à 10 Décembre 2020. Elle croit nécessaire, cette fois, de se questionner sur l’avenir des enfants laissés par les agents de l’ancienne Mission des Nations-Unies pour la stabilisation d’Haïti, la MINUSTAH.
« Ki avni pitit MINUSTAH yo nan peyi a » est le thème retenu en toile de fond pour cette nouvelle campagne de dénonciation des crimes des Nations-Unies en Haïti. Ce dernier a été choisi, selon M. Charlmers, à l’occasion de la journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes, le 25 Novembre.
Les Nations-Unies « renforcent la culture de l’impunité en Haïti »
Selon Camille Charlmers, cette nouvelle initiative vise à informer la population haïtienne sur les abus sexuels des Casques bleus durant la période 2004-2019. Elle entend dénoncer aussi l’attitude irresponsable des Nations-Unies envers les enfants nés des militaires de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation d’Haïti.
Le Directeur exécutif de la PAPDA croit que ces crimes crapuleux ne peuvent pas rester impunis dans la société haïtienne. Considérant la conjoncture actuelle, caractérisée par la prolifération des gangs et les différents massacres organisés, dit-il, Charlmers tient à dénoncer les Nations-Unies, qui selon lui, a tant contribué à renforcer la culture de l’impunité qui ronge le système judiciaire haïtien.
En ce sens, la PAPDA, supportee par le RNDDH et la Ce-JILAP entres autres, n’entend pas croiser les bras face aux différents crimes commis par les agents de la MINUSTAH, et prône une mobilisation sur tous les fronts.
Shelovenie Jean