Nous publions ci-après une note de l’Institut National d’Observation d’Haïti (INOHA), dans laquelle l’organisme de Promotion et de défense des droits fondamentaux de la personne condamne avec sévérité les assassinats en série de ces derniers jours et les troubles enregistrés à Bel-Air et dans d’autres quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. INOHA, qui interpelle le gouvernement sur la nécessité de freiner la machine infernale des crimes, exhorte ce dernier « à mettre des matériels en quantité suffisante à la disposition de la Police Nationale d’Haïti » afin qu’elle puisse convenablement protéger et servir.
Lisons l’intégralité de la note
Face à la montée aggravante de l’insécurité dans le pays, le gouvernement haïtien doit faire preuve de responsabilité afin de freiner la machine infernale et les crimes.
Institut National d’Observation d’Haïti (INOHA) condamne sévèrement les actes d’assassinats odieux, honteux et crapuleux perpétrés sur le territoire national ces derniers jours où personne n’est épargnée. INOHA constate que dans l’espace de deux semaines environ, le pays enregistre un nombre incalculable d’assassinats dans la capitale, ses zones avoisinantes et certaines villes de provinces. A titre d’exemple : les assassinats lâches et crapuleux dans la journée du 27 Août des sieurs Jean Wilner dit Bobo, Homme d’affaires, propriétaire de Café Créole ; Michel Saieh, Homme d’affaires et responsable de Piyay Market ; Frantz Adrien Bony, journaliste ; et le triste assassinat de Maitre Monferrier Dorval dans la nuit du 28 Aout, Prof d’Université, Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince.
Il ne faut pas oublier, la situation de terreur dans la zone de Bel-Air dans la journée du 31 Aout où l’on a enregistré, l’incendie de plusieurs maisonnettes et des morts en série de simples citoyens sous les balles assassines des groupes armés rivaux. En plus de ces tristes situations, plusieurs citoyens et citoyennes anonymes sont tombés ces derniers jours sous les balles des hommes armés circulant à motos. Il faut mentionner aussi, l’assassinat de l’Agent du Corps d’Intervention et de Maintien d’Ordre (CIMO) dans la soirée du 2 septembre à Bel-Air, puis, du Policier Khadafi Saphir, inspecteur-instructeur le 3 septembre à Léogâne ; y compris les troubles suivis d’assassinat sur des habitants de Butte-Boyer, Croix-des-Missions, le samedi 5 septembre, et le crime horrible par préméditation de l’étudiant mémorand à la faculté d’Agronomie Mical Samul, pour ne citer que cela.
INOHA, Organisme de Promotion et de défense des droits fondamentaux de la personne humaine, appelle les dirigeants de l’Etat haïtien à faire preuve de responsabilité. Ces actes honteux, où le droit à la vie est constamment menacé, humilie la mère patrie et prouve que le laxisme, le mépris et l’irrespect des autorités établies pour les citoyens et citoyennes du pays.
Institut National d’Observation d’Haïti profite de cette occasion pour critiquer avec véhémence la violence policière dirigée contre des citoyens au cours des manifestations pacifiques. Il invite ces policiers à faire preuve de respect des droits humains en protégeant les manifestants. Et aussi à faire obstacle aux actions des groupes armés notoirement reconnu.
Institut National d’Observation d’Haïti (INOHA), exhorte le gouvernement à mettre des matériels en quantité suffisante à la disposition de la Police Nationale d’Haïti ; Contrôler les points frontaliers officiels et non-officiels ; Mettre une surveillance qualitative sur les douanes ; Et désarmer les groupes armés. Ainsi, la paix, la sécurité régnera dans le pays.
Pour Coordination
Gamanuel BRUTUS – Responsable Communication
Jean Daniel LAURORE – Directeur Exécutif +50937451224 Laurorejeandaniel8989@gmail.com