Le Président Jovenel Moise met le cap sur les élections. Un arrêté devra bientôt confirmer les noms des conseillers du nouveau conseil électoral devant organiser ces élections, a affirmé le Premier Ministre Joseph Jouthe, ce mercredi 16 septembre 2020. Le secteur des Droits humains que la constitution fait membre d’office de tout conseil électoral provisoire en son article 289, a depuis quelques jours désigné sa représentante, le produit d’un consensus au sein des organisations du secteur.
Port-au-Prince, 17 septembre 2020 (haititweets.com). Haïti se profile vers l’organisation des prochaines élections législatives et municipales. Le Secteur des Droits humains a confirmé le nom de sa représentante au nouveau conseil électoral provisoire. Un choix fait sur la base d’un consensus entre près d’une trentaine d’organisations du secteur regroupée au sein du ROHDH, de la Ligue haïtienne du Nord et du Nord-Est pour la défense des droits humains et du RONADH incluant Défenseur Plus, IMED et Zanmi Timoun.
Le Secteur a pris plus de temps pour désigner son représentant puisque « nous ne sommes pas seuls dans le secteur » a confié un membre du RONADH confirmant que les quatre organisations qui avaient reçu l’invitation du Palais National se sont mises ensemble pour désigner leur représentant sur au moins 5 candidats.
D’ailleurs, même la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Droits Humains (POHDH) et le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), qui sont moins volontaires à participer au CEP, sont informés du processus et de la désignation du choix de la personne qui comptabilisent plus de 19 ans de travail efficace dans le secteur et qui témoignent de grandes compétences pour ce travail, a-t-on appris.
Quand on parle de grondements dans le secteur suite à la désignation, c’est parce qu’il est « très difficile cette année de rééditer la courbe de certaines personnes du secteur – pro-Privert en 2016 – qui, alors que Ketlie Julien a été désignée démocratiquement et officiellement par le secteur pour être membre du CEP, a été court-circuitée pour se voir remplacer dans l’arrêté par Jean Simon St Hubert choisi unilatéralement », a appris la rédaction. Les médias à l’époque avaient fait écho de cette attitude antidémocratique.
La personne désignée par le secteur des droits humains serait une femme ayant « une réputation d’intégrité, d’honnêteté et de compétence », ont précisé plusieurs sources du secteur qui rappellent que le secteur des droits humains détient plusieurs ailes. Certaines ailes malheureusement font de « la politique à peine voilée sans considération effective pour l’établissement d’un Etat de droit », alors que d’autres s’évertuent dans l’objectivité à faire vivre « l’Etat de droit dans leurs actions quotidiennes ».
En attendant l’arrêté instituant le Conseil Electoral, et en se référant au dossier communiqué à la rédaction, il est confirmé que la représentante du secteur des droits humains est avocate, licencié en Droit avec une maitrise en sciences humaines et sociales. Elle a fait également une formation en Droit international et politique.