Le lundi 6 juillet 2020, l’administration Trump avait annoncé la décision d’interdire de séjour aux États-Unis les étudiants étrangers dont les cours seront dispensés en ligne à la rentrée en raison de la pandémie due au nouveau coronavirus.
En effet, les deux prestigieuses universités américaines Harvard et le Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont décidé de contester cette décision prise par le département de la Sécurité intérieure.
Par ailleurs, la directive du département de la Sécurité intérieure, qui menace les étudiants étrangers de renvoi dont les cours seront dispensés à distance, est annoncée quelques heures après qu’Harvard a informé que tous ses cours seraient dispensés de manière virtuelle à la rentrée, rapporte Anne Corpet de RFI.
« L’ordre est tombé sans préavis, sa cruauté n’est surpassée que par son imprudence », écrit le président de Harvard dans un communiqué. Et Larry Bacow ajoute : « Nous pensons que c’est une mauvaise politique publique, et nous pensons qu’elle est illégale».
Harvard et MIT attaquent l’administration de Trump
Les avocats de Harvard et MIT attaquent l’administration de Trump en justice. Dans leur plainte, ils notent que la décision du gouvernement est arbitraire et capricieuse. L’université de Harvard et du MIT comptent près de 9 000 étudiants étrangers, sur plus d’un million à travers le pays.
« Par exemple si vous êtes Chinois ou Indien, vous n’allez pas suivre vos cours à 3 ou 4 heures du matin, explique Léon Fresco, avocat spécialiste de l’immigration. Ou si pour des raisons médicales vous êtes un étudiant qui doit rester confiné, comment vous allez faire pour quitter le pays, prendre un avion sans tomber malade ? Il y a beaucoup de problèmes potentiels, et c’est pour cela qu’il y a une action en justice. Les universités se plaignent qu’aucune exception n’a été prévue quand il a été annoncé que tous les étudiants qui suivent des cours en ligne devaient quitter le pays».
Jean Eugène Jacques
Avec RFI