Le représentant du Secteur des droits humains au Conseil électoral provisoire, Jean-Simon Saint-Hubert, a présenté en date du 03 juillet 2020 sa lettre de démission au président Jovenel Moïse. Une décision survenue, dit-il, après délibération avec le Secteur et suite à une longue réflexion sur la situation générale du pays.
Monsieur Saint-Hubert a rappelé les circonstances fragiles qui ont abouti à ce Conseil électoral provisoire. Et, son mandat devrait terminer après l’installation du président de la République. Malheureusement, regrette-t-il, « la mauvaise foi et l’incapacité des uns et des autres ont fait bousculer le fragile consensus de 2016″.
Pour Jean-Simon Saint-Hubert, Jovenel Moïse est en mode « de facto »
Sans langue de bois, l’ex-conseiller électoral fait de la leçon constitutionnelle au président de la République. « Ainsi, vous vous trouvez vous-même, M. le président, dans une situation de facto, car du moment que vous dirigez le pays par décret, sans la supervision d’un corps législatif, votre présence au pouvoir relève de ce qu’on appelle en droit constitutionnel un coup d’état »
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Monsieur Saint-Hubert continue pour faire savoir au président que la situation globale du pays n’est pas propice à l’organisation des élections libres et honnêtes. En effet, l’ambiance délétère du développement du gangstérisme qui sévit sur le pays, depuis tantôt deux ans, est un handicap majeur « pour un retour à l’ordre républicain »
L’ex-représentant de la Plate-forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains, (POHDH) se dit adhérer a la position des organisations de droits humains de la société civile qui demandent la démission de tous les conseillers électoraux. Par ailleurs, Il espère que le président prend « la bonne décision pour libérer le peuple haïtien de la crise de gouvernance républicaine et démocratique ».
Les autres membres du CEP vont-ils satisfaire la demande du Secteur des Droits humains ?
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