Depuis l’annonce officielle de l’apparition de la covid-19 en Haïti presque toutes les institutions se lancent dans la lutte contre la propagation du virus. Malgré des mesures annoncées, le virus n’a pas cessé de se propager au milieu de la population. Il parait logique que ces mesures sont défaillantes dans le contexte haïtien. Aussi sont-elles une illusion de protection et de sécurité. Le cas des institutions bancaires en est la preuve flagrante.
En fait, une des mesures recommandées par les spécialistes contre la propagation de la Covid-19 est la distance physique de deux mètres entre individus. Cela aurait facilité à couper la chaîne de transmission du virus. Mais plusieurs banques du pays ont appliqué ces mesures à des fins inutiles. Comment ?
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Durant la crise du nouveau coronavirus les banques se font le malin plaisir de recevoir la majorité des clients sur la cour. Les agents de sécurité les font entrer parfois par groupe de 10. Cette façon de procéder c’est pour respecter à l’intérieur de la banque les deux mètres recommandés par les spécialistes.
Pourtant sur la cour, les clients s’entassent dans une ligne les uns sur les autres. Sous les yeux des agents de sécurité, ils se coincent, ils se parlent, ils se bousculent. Dans une telle situation le risque de contamination est très élevé. Que vaut une mesure de deux mètres à l’ intérieur de la banque si ces mêmes personnes étaient entassées sur la cour quelques minutes ou quelques heures auparavant ?
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Cette mesure s’inscrit dans une illusion de protection et une logique de « faire semblant ». Elle ne vise aucunement la protection des demandeurs de services. Dans les lignes, les clients sont à la merci du Bondieubon. Pourtant les responsables pourraient prendre de véritables mesures allant à une protection concrète des clients.
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