Aucune société ne peut être paisible, juste et viable quand les enfants vivent dans un environnement qui freine leur potentiel d’évolution, compromet leur santé, leur capacité à se structurer, limite leur chance d’intégration sociale et leur réussite personnelle. IBESR, 14/06/20
C’est le jour de l’enfant haïtien. Le deuxième dimanche de juin est consacré aux enfants haïtiens, selon la loi de 2 juin 1960. A l’occasion, l’Institut du Bien-Etre Social et de Recherches qui réalise cette année une grande partie de ses activités de célébration en ligne, covid-19 oblige, nous invite à prendre soin de nous et des enfants.
« Pran swen tèt nou, pran swen timoun yo » est la recommandation inscrite dans une note de presse à l’occasion, dans laquelle l’Institut convient qu’« Aucune société ne peut être paisible, juste et viable quand les enfants vivent dans un environnement qui freine leur potentiel d’évolution… ».
Nous publions ci-après, l’intégralité de la note.
Jour de l’enfant 2020 : « PRAN SWEN TET NOU, PRAN SWEN TIMOUN YO ! »
« Pran swen tèt nou, Pran swen timoun yo ! », tel est le thème choisi cette année par l’Institut du Bien-Etre Social et de Recherches (IBESR) pour commémorer le jour de l’enfant haïtien, dans les dix (10) départements du pays. En effet, ce thème, dans le contexte de la pandémie de covid-19, inclut la promotion de l’ensemble des droits de l’enfant, en s’adressant à tous les citoyens et toutes les institutions en contact avec eux ou dédiées à leur bien-être.
Au fond, le jour de l’enfant haïtien cette année, avant d’être une célébration, est surtout l’occasion de réaffirmer quelques principes fondamentaux, qui doivent guider les pensées et les actions de toutes et de tous. Retenons en deux (2). D’abord, les enfants sont de puissants agents de changement et ensuite la famille est la base de toute société.
Dans les faits, aucune société ne peut être paisible, juste et viable quand les enfants vivent dans un environnement qui freine leur potentiel d’évolution, compromet leur santé, leur capacité à se structurer, limite leur chance d’intégration sociale et leur réussite personnelle.
L’Institut du Bien-Etre Social et de Recherches (IBESR) convient, en conformité avec la constitution, que la famille doit être la première priorité, dans l’intérêt supérieur de l’enfant. « Il faut que chaque enfant puisse grandir au sein d’une famille ». C’est pourquoi l’IBESR invite, de concert avec ses partenaires, tous ceux qui supportent ou souhaitent supporter les enfants de le faire directement à travers le support des familles, pour que les enfants aient les mêmes opportunités, la chance de grandir, de se développer convenablement et de s’épanouir dans le respect de leur dignité.
La séparation d’un enfant de sa famille constitue une violation de ses droits. C’est ce qui justifie la mise en place de la réforme du système de prise en charge, qui conditionne le retrait de plusieurs accréditations d’orphelinats, la fermeture de plusieurs centaines d’entre eux, l’injonction de ne pas ouvrir de nouveaux orphelinats en Haïti et l’interdiction à tout individu ou groupe d’individus de placer des enfants dans une famille autre que la sienne ou dans un orphelinat – ce qui est déjà et avant tout interdit par l’article 139 du décret portant fonctionnement du Ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST).
L’IBESR tout en saluant le travail des responsables des maisons d’enfants qui le font avec engagement et dévouement, est certain qu’ils savent par ailleurs que les Maisons d’enfants, malgré les conditions qui justifient leur accréditation ne constituent pas le meilleur endroit pour l’émancipation d’un enfant, à moins d’une nécessité avérée par l’autorité administrative compétente et la justice. De ce fait, l’IBESR encourage tous les parents à prendre charge personnellement de leurs enfants. Car « il n’y a pas de meilleur endroit pour l’épanouissement de l’enfant que d’être au sein de sa famille ».
A l’occasion du jour de l’enfant haïtien cette année, l’Institut du Bien-Etre Social et de Recherches (IBESR) encourage vivement, un nouvel élan à l’action collective qui promeut l’inclusion et l’équité à tous les niveaux, afin que personne ne soit laissée-pour-compte.
Ce jour spécial sera commémoré, malgré la covid-19, à travers tout le territoire national par des manifestations appropriées sur les réseaux sociaux, la télévision, la radio et les médias en ligne où l’enfant sera « l’objet d’une attention particulière », selon le vœu de la loi du 2 juin de 1960 stipulant que « le deuxième dimanche du mois de juin est dénommé Jour de l’enfant haïtien ».
En fait c’est notre responsabilité à toutes et à tous. Et essentiellement, notre devoir de tous les jours…
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