Le Reseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), dans un rapport d’enquête, publié le Jeudi 21 mai 2020, recommande au président de la Fédération Haïtienne de Football (FHF), Yves Jean Bart de « s’écarter de la présidence de la FHF pour que l’enquête judiciaire soit menée en toute sécurité. »
Cette enquête a été sollicitée par le président de la fédération lui-même. Pour y parvenir, le RNDDH s’est entretenu avec pas moins de 26 personnes. Parmi elles, des athlètes du Centre de formation Camp Nu, des présumées victimes ainsi que d’autres acteurs importants opérant dans le football, notamment les principaux concernés, à savoir le président Yves Jean Bart et le journaliste Romain Molina.
Au cours de cette enquête, certains présentent le patron de la FHF, comme un homme qui s’est toujours comporté avec respect vis-à-vis des jeunes filles. D’autres, par contre, estiment que les dénonciations faites dans les colonnes du journal Britannique « The Guardian », n’ont rien de surprenantes. Puisque, disent-ils, Dadou « a été à plusieurs reprises éclaboussé par des scandales sexuels impliquant des jeunes joueuses de son équipe de football AS Tigresses ».
Par ailleurs, l’homme fort de la FHF, continue à nier toute implication dans les faits qui lui sont reprochés. Il estime que « les dénonciations faites par le journal anglais The Guardian n’ont aucun fondement« .
Cependant, pour la première fois depuis ce scandale, Yves Jean Bart a déjà pensé à se retirer de la FHF, à en croire ce rapport du RNDDH. Toutefois, il hésite encore, craignant, que l’institution qu’il dirige depuis deux décennies tombe entre des
mains politiques.
A cet effet, l’organisme de défense de droits humains exige une enquête judiciaire sérieuse. Il recommande également au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique, entre autre, d’intervenir en vue de réguler les relations entre les dirigeants de clubs et les joueurs-euses; d’établir une procédure de plainte anonyme.
Michenel PIERRE