Le président de la Fédération Haïtienne de Football, Dr Yves Jean-Bart, plus connu sous le nom de « Dadou », a été accusé d’agression sexuelle sur des jeunes joueuses au Centre Technique de la FHF. C’est le journal anglais « The Guardian » qui a révélé ces crimes dans un article paru en date du 30 avril 2020. Human Rights Watch après entretien, a demandé la suspension immédiate de Yves Jean-Bart à la tête de la Fédération Haïtienne de Football.
Dans sa sortie en date du 22 mars 2020, Human Rights Watch a déclaré que « La FIFA devrait exercer sa prérogative de suspendre le président de la FHF et tout autre responsable identifié par cette investigation. […] La FIFA devrait également conduire son enquête en privilégiant une approche centrée sur les survivantes qui fasse preuve de sensibilité, et garantisse la sécurité des victimes présumées et leur accès aux services d’assistance dans le cadre des entretiens et des tentatives d’entrer en contact avec elles ».
La directrice des Initiatives mondiales au sein de Human Rights Watch, Minky Worden, invite les autorités à enquêter de manière approfondie sur toutes les allégations de crimes contre les femmes et les filles qui rêvaient de jouer pour leur pays. La FIFA a le devoir de protéger toutes les joueuses des risques d’agression sexuelle, continue-t-elle.
Par ailleurs, une ancienne joueuse qui s’est livrée à Human Rights Watch a déclaré que « Jean-Bart avait profité de promesses de contrats ou de bourses et brandi des menaces d’expulsion du centre national de formation pour faire pression sur de jeunes joueuses pour qu’elles se livrent à des relations sexuelles avec lui ».
Yves Jean-Bart a toutefois rejeté ces allégations. Il a déposé une plainte à Paris contre l’un des auteurs de l’article, Romain Molina. Pourtant, il a préféré garder sa réponse quant à la question de savoir s’il avait des enfants avec des anciennes joueuses de la Fédération Haïtienne de Football. « Je préfère ne pas répondre à cette question », répondit-il sèchement au micro d’un journaliste.
Plusieurs institutions nationales dont l’Institut du Bien-Etre Social et de Recherches (IBESR) ont promis d’enquêter sur ces allégations reprochées à celui qui a passé les vingt dernières années à la tête de la Fédération Haïtienne de Football.