Le mercredi 13 mai 2020, Washington a annoncé avoir ajouté Cuba à la liste noire de pays qui ne contribuent pas suffisamment quand il s’agit de contre-terrorisme. C’est la première fois que Cuba a été ajouté à cette liste noire depuis que le pays a été retiré en 2015 sous la présidence de Barack Obama.
Le président Barack Obama avait engagé un rapprochement avec le régime cubain sous sa présidence. Maintenant, Cuba rejoint quatre autres adversaires de Washington (l’Iran, la Syrie, la Corée du Nord et le Venezuela). Ces pays n’ont pas obtenu, pour l’année 2019, la certification requise par une loi américaine sur le contre-terrorisme. Cette certification est une condition pour toute vente d’armes par les États-Unis.
Le département d’État américain signale la présence de négociateurs du groupe rebelle Colombien ELN à cuba. Ils étaient venus négocier avec Bogota en 2017 dans la capitale cubaine mais n’en sont pas repartis.
« Le refus de Cuba de discuter de manière productive avec le gouvernement colombien démontre qu’elle ne coopère pas avec le travail des États-Unis en soutien aux efforts de la Colombie pour une paix juste et durable », a estimé la diplomatie américaine. Un haut responsable cubain a répondu que son pays était au contraire « une victime du terrorisme ».
En effet, « il existe une longue histoire d’actes terroristes commis par le gouvernement américain contre Cuba et de complicité des autorités américaines avec des individus et des organisations qui ont ourdi, financé et perpétré de telles actes depuis le territoire américain », a déclaré Carlos F. de Cossio, chargé des relations avec les États-Unis au ministère cubain des Affaires étrangères.
Jean Eugène Jacques