Interpellée par le mutisme et l’inaction des autorités responsables de la gestion et de la protection des monuments patrimoniaux, plus d’un mois après l’incendie qui a ravagé la chapelle royale de Milot, la société civile de la région du Nord réagit.
A travers l’Institut Haïtien d’Observation de Politique Publique (INHOPP), la societe civile du Nord, s’évertue à mobiliser des fonds privés devant servir à déployer des agents de sécurité sur le site appartenant au Parc National Historique Citadelle /Sans-Souci / Ramier (PNH/CSSR).
Cette initiative qui durera au moins deux mois, est un élan patriotique des citoyens du nord touchés par les actes de vandalisme perpétrés à la citadelle et l’incendie de la chapelle royale de Milot, selon le président de l’INHOPP M. Fritz Jean.
« Les monuments sont à nous. C’est notre histoire, c’est notre mémoire comme peuple. C’est donc à nous citoyens de les protéger« , a martelé l’ancien gouverneur de la banque centrale.
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Faisant l’éloge des personnalités et entreprises qui ont compris la nécessité de supporter cette idée, l’économiste croit que leur action est « un réveil citoyen » et annonce que d’autres projet de grande envergure seront bientot réalisés dans la commune de Milot.
Emportée par les flammes, dont l’origine reste encore inconnue, dans la nuit du 12 au 13 mars 2020, la chapelle royale de Milot attend encore une action concrète de l’Etat, en dehors de la promesse du Ministre de la culture.
Les débris de ce patrimoine mondial restent très accessibles, sans protection. La chapelle royale de Milot ne court-elle pas le risque de devenir un dépotoir comme c’est le cas de beaucoup d’autres monuments historiques en Haïti ?
Michenel PIERRE