En moins d’une semaine, le nombre de cas de contaminations au nouveau coronavirus a plus que doublé. De 100 cas le 4 mai à 219 cas le 11 mai, l’épidémie s’installe lentement dans le pays, sachant que désormais tous les départements sont concernés.
Le Ministre des Travaux Publics, Transport et Communication (MTPTC), le 6 avril, avait sonné l’alarme. On enregistera « entre 1000 et 1500 décès par jour à la fin du mois de Mai » si les mesures de prévention ne sont pas respectées, avait-il prévenu. Par ailleurs, le conseil scientifique chargé de conseiller le gouvernement sur la gestion de l’épidémie, a récemment indiqué sans réserve que « la pandémie pourrait atteindre plus de 3 millions de personnes et tuer plus de 20 000 ». Un nombre qui pourrait « être multiplié par 10, encore et encore si aucune mesure n’est respectée ».
Alors que le gouvernement a décrété le déconfinement volontairement, ou mieux à son insu, par la décision rendant obligatoire le port de masque en public, la crainte augmente. Il y a la peur que cette décision accélère la contamination en faisant banaliser les mesures barrières par la population peu encline à rester à la maison. Hier encore, des attroupements ont été constatés dans plusieurs endroits du département de l’Ouest. Hier aussi, plusieurs personnes, présentant des signes de la maladie, ont été récupérées d’urgence par le Ministère de la Santé Publique à Carrefour-Feuilles.
Il est certain que l’épidémie va en s’accélérant et la décision du gouvernement d’exiger le port du masque en public, n’est pas suivie. D’ailleurs le gouvernement ne peut sanctionner personne, comme il le souhaite, faute de savoir comment qualifier un tel comportement dans le champ des infractions ? A bien regarder, est-ce le début des calamités ? Les prévisions du MTPTC et du comité Scientifique peuvent-elles se réaliser ?
Il faut rester prudent et appliquer les mesures d’hygiène et de distanciation sociale.