L’office de la Protection du Citoyen (OPC) se dit préoccupé suite à l’ultimatum de 72 heures, lancé le vendredi 25 avril aux « habitants paisibles de village de dieu » par le ministre de la justice et de sécurité publique, Me Lucmane Delille.
L’OPC qui dit ne pas s’opposer au démantèlement des gangs armés, estime cependant, que l’ultimatum du ministre de la justice vient dans un contexte précaire pour des gens qui « évoluent déjà dans des situations inhumaines« , selon le protecteur du citoyen Me. Renan Hédouville.
Plus loin, le défenseur des droits humains souligne le fait qu’aucune solution alternative n’a été proposée à cette communauté qui voit « ses conditions détériorées en cette période de confinement face à la pandémie du Coronavirus.
Aussi se questionne-t-il sur les dangers que cette démarche pourrait représenter pour des familles qui voudraient bien obtempérer aux injonctions du ministre. « Comment des familles vivant à village de dieu, pourront dans 72 heures laisser cette zone en toute sécurité sans se laisser passer aux yeux de ces hommes opérant aveuglément, comme des instigateurs ou agents de renseignement de la police? » – se demande-t-il dans une note datée du 25 Avril 2020.
Par conséquent, l’OPC encourage les autorités concernées à faire de la sécurité « une vraie question d’État » avec sérénité, sens des responsabilités, mais aussi et surtout dans le cadre d’un plan d’opération stratégique.
Michenel PIERRE