En France, des chercheurs de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris affirment que la nicotine pourrait avoir un effet protecteur sur le Covid-19. Cette étude révèle que « les fumeurs seraient moins touchés par le virus ». Bientôt, des essais cliniques vont être entamés avec des patchs à la nicotine pour vérifier cette hypothèse.
L’étude porte sur 480 malades du Covid-19, dans des formes plus ou moins sévères et vient d’être publiée par l’Académie des sciences. L’hypothèse est établie par le faible nombre de fumeurs parmi les malades de COVID-19 hospitalisés, selon plusieurs études dans le monde (avec des taux allant de 1,4 % à 12,5 %).
Selon les auteurs, l’étude suggère donc que « les fumeurs quotidiens ont une probabilité beaucoup plus faible de développer une infection symptomatique ou grave par le Covid-19 par rapport à la population générale ».
« Parmi ces patients, il y avait seulement 5 % de fumeurs, soit 80 % de moins de fumeurs chez les patients Covid que dans la population générale de même sexe et de même âge », déclare à l’AFP le professeur Zahir Amoura, auteur de cette étude.
« L’hypothèse est que la nicotine, en se fixant sur le récepteur cellulaire utilisé par le coronavirus, l’empêche ou le retient de s’y fixer. Et donc de pénétrer dans les cellules et de se propager », explique à l’AFP le Pr Jean-Pierre Changeux, de l’Institut Pasteur et du Collège de France.
Jean Eugène Jacques