L’Office de la Protection du Citoyen (OPC) est monté au créneau pour dénoncer les actes de violence commis par des agents de la PNH pendant le couvre-feu instauré par le gouvernement. Les pratiques sauvages utilisées par ces policiers pour faire respecter les mesures restrictives de circulation des personnes, ne correspondent pas à la réalité haïtienne, a indiqué l’Office de la Protection du Citoyen.
Déplorant le cas d’une travailleuse de sexe victime de brutalités policières et filmée par une patrouille de la police dans l’aire du Champs-de-Mars, l’OPC recommande aux autorités étatiques d’intensifier les mesures d’accompagnement en faveur des couches les plus vulnérables.
« Abandonnées dans bien des cas par les autorités étatiques, [les travailleuses de sexe] sont exposées à toutes formes de violence [et d’autres] pratiques déloyales indépendamment de leur volonté dans une société axée sur l’injustice sociale », a regretté l’Office de la Protection du Citoyen dans une note publiée le 5 Avril 2020.
En Haïti, si ce « commerce » est socialement accepté et rapporte à certaines saisons plus de 4 fois le salaire minimum des travailleurs du segment A qui gagnent 550 gourdes par jour, il n’en demeure pas moins que les travailleuses de sexe sont souvent victimes de violences de la part des usagers et sans moyens de recours.
Michenel Pierre