Le lundi 30 mars 2020, la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED) a défendu un programme de soutien d’un montant de 2.500 milliards de dollars au profit des pays en développement, alors que la pandémie de Covid-19 a provoqué des « dommages économiques sans précédent » dans le monde.
« Les retombées économiques du choc se poursuivent et sont de plus en plus difficiles à prévoir, mais il est clair que les choses vont s’aggraver pour les économies en développement avant de s’améliorer », a déclaré Mukhisa Kituyi, le Secrétaire général de la CNUCED.
Pour répondre à « l’imminence d’un tsunami financier cette année », la CNUCED a présenté une stratégie en quatre volets. Cette stratégie a été proposée pour traduire les expressions de solidarité internationale en actions concrètes.
En premier lieu, il s’agit d’un apport en liquidités à hauteur de 1.000 milliards de dollars. « Une sorte de largage d’argent par hélicoptère pour ceux qui sont laissés pour compte » moyennant la réaffectation des droits de tirage spéciaux existants au Fonds monétaire international (FMI). La CNUCED recommande également l’adjonction d’une nouvelle subvention qui dépassera ce qui a été fait en 2009 en réponse à la crise financière mondiale.
Ensuite, l’agence onusienne préconise une annulation de la dette pour les économies en difficulté et un arrêt immédiat des paiements de la dette souveraine qui devrait être suivi d’un allégement significatif de la dette. « Un point de référence pourrait être l’allégement de la dette allemande administré après la Seconde guerre mondiale, qui a annulé la moitié de sa dette en cours », a-t-elle souligné.
La CNUCED propose aussi l’annulation de 1.000 milliards de dollars cette année sous la supervision d’un organisme créé de manière indépendante.
Jean Eugène Jacques
Avec ONU INFO