Face aux conditions infrahumaines dans lesquelles se trouvent les prisonniers, le Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP), Me Lucmane Delille en collaboration avec les commissaires du gouvernement auprès des tribunaux de Première Instance dans les 18 juridictions du pays, projette d’entamer une grosse vague de libération au sein des centres carcéraux. Une séance de travail a été organisée vendredi 27 mars 2020.
Pour éviter une propagation du nouveau coronavirus dans le pays où les infrastructures de santé sont défaillantes, le gouvernement cherche aujourd’hui à faire baisser la pression démographique dans les maisons d’arrêt dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.
Haïti dispose de seulement 124 lits de soins intensifs et 100 respirateurs artificiels
Dans ce contexte, seuls les prisonniers accusés de délits mineurs comme les vols à l’étalage et sans violences pourraient bénéficier de cette libération anticipée. Le ministre de la justice qui a instruit les chefs de Parquet à lancer les procédures légales, a indiqué que sont exclus de son projet de libération anticipée les détenus qui ont été condamnés pour des faits criminels graves.
Le garde des sceaux de la République à donné la garantie que les criminels notoires notamment les kidnappeurs, les assassins et les violeurs ne pourront pas bénéficier de ces dispositions spéciales.
Dr Jerry Bitar de l’hopital Bernard Mevs, libéré
Selon l’ancien commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince, ces bandits qui font du tort à la société doivent demeurer dans les centres carcéraux pour purger leurs peines.
Afin d’éviter une contamination au coronavirus dans les prisons, des séances de travail sont prévues avec les responsables des prisons sur les dispositions à prendre en compte.
Le titulaire du MJSP rassure toutefois que les forces de l’ordre continueront de traquer les bandits qui tentent de perpétrer des actes de violences dans la région métropolitaine.
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