La commission spéciale de facilitation et de dialogue ad-hoc, dans une atmosphère cordiale et sereine, a rencontré les responsables du syndicat de la PNH, le jeudi 27 février 2020, dans les locaux de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), qui joue le rôle de médiateur dans le cadre de ce conflit. La reconnaissance du syndicat des policiers et la réintégration des 5 policiers révoqués, sont deux points qui étaient sur la table.
Les policiers syndiqués n’en démordent pas et restent sur leurs positions. La réintégration des policiers syndiqués et la création du syndicat au sein de la PNH sont deux points indiscutables, a indiqué sur un ton ferme, la coordonnatrice du syndicat Yanick Joseph qui portait son uniforme.
Lors de cette première rencontre, accompagnés de leurs avocats, Maitres Patrick Pélissier et Vladimir Gassant, les policiers n’entendent pas transiger sur leurs droits de se réunir en syndicat assurant que ce droit est garanti par la constitution et les conventions internationales.
Les avocats des policiers assimilent l’annonce de la révocation à des persécutions en raison de leur implication dans les revendications des policiers.
En tant que médiateur, l’Office de la protection du citoyen salue les efforts des parties et renouvelle son engagement à accompagner les acteurs afin de trouver une solution dans l’intérêt supérieur de la nation, la sauvegarde de l’institution policière et la protection ou le bien-être de tous les membres de la PNH.
Les membres de la commission devront soumettre les revendications des policiers au Directeur Général de la Police. D’autres séances sont prévues incessamment sous peu entre toutes les parties prenantes afin de vider ce contentieux.
Plus loin, parlant des actes de violences enregistrés pendant leur mouvement de protestation, les policiers syndiqués et leurs avocats se sont gardés de faire des commentaires. Ils font valoir que leur démarche s’inscrit dans une logique institutionnelle.
Les représentants de plusieurs entités ont pris part à cette rencontre notamment ceux du barreau de Port-au-Prince et des organisations de la société civile dont RNDDH, POHDH, CE-JILAP et IHDH.