« Je dis à tous les acteurs politiques qui m’écoutent qu’il me reste un an, onze mois et quelques jours au pouvoir. C’est-à-dire, ceux qui aspirent à diriger le pays doivent déjà entrer en campagne. C’est mon conseil à tous les acteurs politiques ». Jovenel Moise, samedi 15 février 2020.
Après deux mois de négociations, aucun accord n’est encore trouvé entre l’opposition et le gouvernement. D’ailleurs, à l’heure actuelle, aucune négociation formelle n’est en cours après la fin des pourparlers dans les locaux du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH). Toutefois, des échanges « en petit comité » se poursuivent afin d’aboutir à un accord, a confié Liné Balthazar, la semaine dernière.
Abondant naturellement dans le même sens que le Président de la République, Monsieur Balthazar est formel : « c’est un élu qui doit remplacer un élu ». Cependant, il pense « qu’il y a la possibilité d’un accord dans les prochains jours entre ceux qui sont restés autour de la table… », après le retrait d’INIFOS de Paul Denis qui s’accroche au départ anticipé de Jovenel Moise.
Le chef du PHTK et conseiller du Président de la République précise « Nous sommes à la recherche d’un accord qui va définir un cadre pour la formation du gouvernement, la réalisation des réformes qui se termineront par l’organisation des élections avec une nouvelle Constitution » rappelant que les points d’accord sont plus nombreux que les points de désaccords.
Au départ des négociations, au menu des échanges se lisaient, la « réduction du mandat du Président de la République, la conférence nationale, les élections, l’Assemblée constituante, un référendum, le choix d’un Premier Ministre et la formation du cabinet ministériel ». A écouter Liné Balthazar, Il semble que du chemin a été parcouru. Un accord est encore possible.
Pourtant, après cet éventuel accord, tout porte à croire qu’il ne sera pas plus qu’un moment de répit. Au fond, l’opposition radicale a toujours été et reste à l’écart de ces assises.