Le Directeur Général du Fonds d’Assistance Économique et Sociale (FAES), Charles Ernest Chatelier, en présence de Rafaël Millián, le Chef des opérations de la Banque Inter-américaine de Développement en Haïti (BID-Haïti), du représentant du Ministère de l’Économie, de membres de la Commission nationale de désarmement, démantèlement, et de réinsertion et de cadres du FAES, a procédé, le lundi 17 février à Pétion-ville, au lancement du projet « Filet de sécurité sociale temporaire et compétence pour les jeunes » (HA-L1137).
Ce projet financé par la BID à hauteur de 40 millions de dollars sur une période de 4 ans, vise à assurer une protection sociale aux jeunes vulnérables des quartiers démunis âgés de 18 à 35 ans tout en favorisant leur inclusion économique. Un total de 6 départements seront touchés par ce projet : l’Artibonite, les Nippes, le Nord, le Nord-Est, le Nord-Ouest et l’Ouest.
Marie Flore Monval Bourgouin, coordinatrice de programmes du FAES, a annoncé les quatre principales composantes du projet : le financement de 400 petits projets, la rénovation de certaines infrastructures offrant des opportunités de revenus à court terme aux bénéficiaires par le biais d’emplois de courte durée dans des quartiers vulnérables ; l’amélioration des compétences des jeunes en créant des opportunités économiques à long terme ; le renforcement des capacités du FAES en matière de passation de marchés, d’administration et de gestion de projets.
Dans son allocution, le directeur Général du Fonds d’Assistance Économique et Sociale (FAES), Charles Ernest Chatelier, soutient que « La protection sociale est le meilleur instrument pour lutter contre les inégalités et l’exclusion ». Il a souligné les trois grands axes de la mise en œuvre dudit projet : la couverture sociale temporaire impliquant le travail contre argent ; le développement de compétences professionnelles aux fins de la mise en place d’activités économiques viables et la formation des bénéficiaires ; le renforcement des capacités des institutions publiques du secteur social.
Évoquant les problèmes auxquels sont confrontés les jeunes en ce temps de crise, il a insisté sur la nécessité pour les adultes responsables de tendre la main aux jeunes en leur offrant des perspectives auxquelles ils aspirent pour un avenir meilleur. « Les jeunes ne sont ni un poids ni une déception, mais l’unique espoir d’un lendemain meilleur pour Haïti » a soutenu Chatelier ajoutant qu’il est également du « devoir de l’État d’encadrer les jeunes afin d’éviter que ces derniers n’aillent grossir les rangs des gangs armés et alimentent l’insécurité qui menace le développement du pays ».
De son côté, Rafaël Millián a soutenu que la mise en œuvre de ce projet revêtait une importance capitale dans la lutte contre la pauvreté en Haïti, mettant en avant la nécessité de privilégier la transparence, la reddition de comptes et la bonne gestion du projet, en assurant à cette fin que la BID travaillera en étroite collaboration avec le FAES afin de mettre en place des procédures administratives et un système d’enregistrement et de suivi pour tous les bénéficiaires.
Avec HL