Plusieurs dizaines d’individus dont des étudiants issus de différentes facultés de l’Université d’État d’Haïti (UEH), ont manifesté, le mercredi 12 février 2020, dans l’aire du Champs-de-Mars pour exiger l’annulation de l’organisation du carnaval national prévu les 23, 24 et 25 février 2020. Ce, en raison de la recrudescence du phénomène de kidnapping et de l’insécurité généralisée dans le pays.
Ils ont brisé des stands érigés dans l’aire du Champs-de-Mars, à Port-au-Prince. Les matériels entreposés pour la construction d’autres stands ont été abîmés puis éparpillés sur les chaussées.
Pancarte en mains, ces protestataires qui ont lancé des propos hostiles à l’endroit de l’administration Moïse, croient que c’est impossible d’organiser ce grand événement culturel dans ce contexte difficile.
“Nous ne voulons pas de carnaval cette année car face au climat d’insécurité dont le phénomène de kidnapping qui égorge le pays, la population n’est pas prête à se faire tuer, ni se faire kidnapper par des malfrats”, ont martelé les protestataires qui ont jugé inopportune l’organisation du carnaval cette année.
Ce mouvement a occasionné une situation de panique au Champs-de-Mars. Des agents de la Police Nationale d’Haïti sont intervenus afin de disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogènes.
Cette manifestation contre le Carnaval coïncide avec une opération contre le kidnapping baptisée “Bat tenèb”.
R.C