La Vision Haïtienne des Droits de l’Homme (VHDH) dénonce la passivité de l’État haïtien face aux actes de criminalité atroce qui secouent le pays depuis plus de 2 ans. Une situation empêchant les citoyens de jouir pleinement de leurs droits, a indiqué l’organisation de défense des droits humains.
Tenant compte de la précarité socio-économique, la VHDH avance que la misère qui prévaut dans le pays est l’un des facteurs favorisant la recrudescence des actes de banditisme. « La majorité des personnes armées sont académiquement et économiquement faibles. Elles utilisent ces armes à feu pour répondre à leurs besoins en créant des actes à caractère criminel pour gagner de l’argent (vol, assassinat, séquestration, et autres) », dénote cette structure dans une note de presse, soulignant que chaque 150 mètres d’Haïti se trouve un réseau de gangs armés.
Des cas d’assassinat ont bouleversé le pays notamment l’assassinat de Gaudy Salomon et sa fillette en date du jeudi 23 janvier 2020 dans la commune de Croix-des-Bouquets alors qu’il venait de chercher sa fillette à l’école. Le massacre de Martissant en date du samedi 18 janvier 2020, banlieue située à quelques mètres du Palais de justice de Port-au-Prince où plus de (20) vingt personnes ont été assassinées par balles, jetées dans les poubelles et des maisons incendiées entre autres.
A cet effet, en rappelant aux autorités de L’État haïtien les obligations de respecter, de protéger et de mettre en œuvre les droits, la VHDH recommande l’État à « assumer ses responsabilités conformément à la loi, pour protéger les haïtiens et haïtiennes contre les actes à caractère criminel sans aucune discrimination; épurer les institutions de police et de justice à tous les niveaux pour rétablir confiance à la population; Pacifier les points rouges et les points fixe des gangs armés pour permettre à la population civile d’exercer librement ses activités et sans inquiétude. »
Par ailleurs l’organisme des Droits humains presse l’État « d’enquêter avec toute transparence sur les différentes dénonciations faisant croire que certaines hautes personnalités de l’État haïtien, des membres de l’opposition politique et des membres du secteur privé des affaires sont en connivence avec les gangs armés en les donnant des armes à feu et de l’argent pour leur fonctionnement, [tout en contrôlant] efficacement les voies d’entrée et sortie d’Haïti (aérienne, maritime ou terrestre), en particulier les ports et les services ».
R.C