L’Électricité d’Haïti (EDH) peine à recouvrer les dettes, a indiqué le directeur de l’EDH, Hervé Pierre Louis qui annonce des dispositions pour un recouvrement forcé auprès des entreprises privées et des citoyens. « Seuls 28 000 sur les 140 000 bordereaux émis ont été honorés » a-t-il fait remarquer soulignant que cette entreprise publique a bénéficié d’une subvention de plus de 2 millions de dollars .
En plus des problèmes financiers, l’EDH est victime de l’anarchie qui prévaut dans le pays. Des individus interviennent sur le réseau et provoquent des déclenchements sur le circuit.
Selon M. Pierre Louis, les constructions anarchiques dans des sites réservés empêchent des interventions pour protéger les installations.
Par ailleurs, la saison sèche provoque une diminution de la production énergétique. Deux des trois turbines de Peligre sont à l’arrêt à cause de la baisse du niveau du lac.
En raison de ces difficultés, à en croire le directeur Pierre Louis, l’EDH ne peut fournir que 6 heures de courant électrique en moyenne par jour dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.
M. Pierre Louis précise que la demande énergétique est supérieure à 200 mégawatts alors que l’EDH ne parvient pas à franchir la barre des 80 mégawatts. « Des études sont actuellement en cours pour la construction d’une nouvelle centrale moderne de 300 mégawatts au gaz naturel plus économique qui permettra de diminuer le coût de production pour la satisfaction de la clientèle et répondre aux nouvelles demandes » a affirmé Jean Nicolas Hervé Pierre-Louis.
En attendant que ces études soient terminées et que le financement soit trouvé, l’EDH espère le déblocage du prêt de Taïwan,147 millions de dollars, afin de renforcer le réseau de transport, la construction de 4 sous-stations, la mise en place de 10,000 km de lignes de transport en 69,000 volts et 30 km de lignes en 115,000 volts.
R.C