L’Office de la protection du citoyen exprime ses vives préoccupations par rapport à la détérioration des conditions de détention dans plusieurs prisons du pays. Suite à la crise sociopolitique qu’a connue le pays en 2019, la situation des centres carcéraux est devenue plus compliquée note l’OPC dans une note de presse publiée le 5 février 2019.
« Cette crise a de grave conséquences non seulement sur le statut juridique des personnes incarcérées mais sur l’état de santé des détenus qui vivaient déjà dans la précarité », a indiqué l’institut national des droits humains confirmant que le taux des personnes en détention est à la hausse.
De surcroît, l’OPC dénonce la détention préventive prolongée qui sévit dans le plus grand centre carcéral du pays. Avec un total de 3610 détenus, l’Office de la protection du citoyen a souligné que le Pénitencier National risque de connaître une catastrophe humanitaire si les autorités ne prennent pas leurs responsabilités pour garantir le droit à l’alimentation qui constitue un droit fondamental.
Par ailleurs, pour pallier à cette situation l’OPC exhorte tous les acteurs de la chaîne pénale, en passant par les autorités judiciaires à travers le conseil supérieur du pourvoir judiciaire (CSPJ) et le ministère de la justice et de la sécurité publique (MJSP ), à redoubler d’efforts et à définir des stratégies communes et efficaces afin d’apporter des réponses immédiates aux problèmes de la nourriture dans les prisons et de la détention arbitraire et illégale.
R.C.