La malnutrition chronique est à 22,7%. La malnutrition aigüe globale, qui regroupe les taux de malnutrition aigüe sévère et modérée, est en hausse dans six départements sur 11 domaines enquêtés, à savoir l’Aire Métropolitaine (6,5%), l’Ouest (6%), le Sud-Est (5,6%), le Nord (5,5%), le Nord-Est (5,4%) et la Grand-Anse (5%). Ce sont les résultats préliminaires présentés le 30 janvier 2020 par le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), précisant que la malnutrition aigüe sévère se situe à 2,1%, dépassant légèrement le seuil d’urgence de 2% fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« Il nous faut hâter le pas pour l’atteinte de l’objectif du développement durable 2, qui nous commande d’ici 2030, d’éliminer la faim, d’assurer la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et enfin de promouvoir l’agriculture. A cet effet, il y a une urgente nécessité de renforcer la coordination de toutes les parties prenantes et de consolider notre approche multisectorielle. Ceci nous permettra d’obtenir des résultats plus significatifs dans le court délai qui nous reste », a déclaré Greta Roy Clément, la Ministre de la santé et de la population (MSPP) soulignant que l’Aire Métropolitaine affiche également au taux de malnutrition aigüe sévère inquiétant de 2,5%.
Selon elle, la malnutrition peut avoir des effets irréversibles sur la croissance, le développement et le bien-être de l’enfant. « Alors que la situation nutritionnelle des enfants inquiète davantage, nous voyons les financements qui s’amenuisent, entrainant le retrait de beaucoup de partenaires spécialisés dans la prise en charge de la malnutrition aigüe. Nous espérons que les nouvelles données révélées par l’enquête serviront à attirer plus d’attention vers la lutte contre la malnutrition », a déclaré Manuel Fontaine, Directeur des programmes d’urgence de l’UNICEF.
R.C