L’Office de la Protection du Citoyen (OPC) a organisé une retraite institutionnelle du 23 au 24 janvier 2020 à l’hôtel Decaméron à l’intention des hauts cadres de l’OPC, une grande première dans la vie de cette institution existant depuis 23 ans.
Cette activité qui a reçu le support technique et financier de l’organisation Avocat sans frontière (AVSF) a réuni pas moins de 50 cadres de l’OPC issus de plusieurs régions du pays. Ce, en vue de créer un espace de dialogue offrant la possibilité à toutes les instances décisionnelles de participer activement dans la définition et la mise en œuvre des politiques publiques de l’institution afin qu’elle puisse remplir sa mission avec beaucoup plus d’efficacité.
Les objectifs spécifiques de cette activité étaient d’une part, de définir des actions au regard de la vision du Protecteur et suivant la mission de l’Institution ; établir de meilleurs canaux de communication entre tous les maillons de la chaine ; harmoniser les rapports entre toutes les structures, les partenaires en vue de favoriser l’établissement d’une parfaite cohésion ; consolider des acquis et des liens ; définir des plans d’actions sectoriels en conformité avec les axes prioritaires tels qu’établis dans le plan stratégique 2019-2024; et d’autre part, de présenter le bilan des activités réalisées en 2019, et d’en tirer des leçons apprises afin de peaufiner le plan d’action 2020.
Cette retraite est d’une grande importance car il se veut un cadre de réflexion par excellence et de formulation des recommandations pour la bonne marche de l’OPC, a indiqué le protecteur du citoyen Me Renan Hedouville qui a insisté sur la responsabilité individuelle dans la bonne marche de l’OPC et la lutte pour la protection des citoyens.
Lors de son intervention, l’homme de loi a pris le soin d’expliquer à ses collègues comment traiter un cas de violation des droits humains et s’enquérir du dossier. Il en a profité pour remercier Avocat sans frontière (AVSF) qui supporte cette initiative. Dans le cadre de cette retraite « Avocat sans frontière » était représenté par son chef de mission M. Apollinaire Fotso. Ce dernier, dans son allocution a rappelé le cadre partenarial entre les deux institutions et l’importance qu’il accorde au renforcement des capacités de l’Office de la Protection du Citoyen.
Pour sa part, le directeur général de l’OPC, Me Amoce Auguste a saisi l’occasion pour saluer la détermination, l’engagement et le sens de responsabilité de ses collègues visant à faire de l’OPC un modèle dans le paysage institutionnel haïtien. Selon Me. Auguste suivant les nouvelles mesures adoptées et les directives du Protecteur, l’OPC s’est doté d’un certain nombre d’outils standardisés qui constitueront la base des échanges dans la perspective d’une meilleure appropriation par les différents acteurs d’implémentation.
A cet effet, le DG de l’OPC a mis l’accent sur les efforts consentis par l’OPC dans le cadre de son renforcement institutionnel notamment la réalisation du premier diagnostic organisationnel, la formation des cadres notamment dans le domaine du monitoring, d’enquêtes et de documentation des cas de violations de droits humains , l’élaboration d’un manuel de procédures de gestion et de traitement des plaintes ; la rédaction d’un manuel de procédures administratives, la conception d’outils de gestion, d’évaluation et de planification stratégique, les règlements internes de l’OPC et l’adoption du plan stratégique 2019-2024, entre autres.
Par ailleurs, dans le cadre des thématiques débattues, le protecteur du citoyen a souligné que la mise en œuvre effective du plan d’action et du plan stratégique passe par la responsabilité individuelle et collective du personnel. C’est dans cet esprit qu’à l’initiative du protecteur du citoyen Me. Renan Hedouville, l’OPC a réalisé cette retraite.