VIOLENCES. C’est la première fois que ces tirs de roquettes s’abattent directement sur l’ambassade des États-Unis.
Il n’y aurait aucune victime. Trois des cinq roquettes tirées dimanche à Bagdad se sont abattues sur l’ambassade américaine, a annoncé à l’AFP une source des services de sécurité, précisant que l’une d’elles s’est écrasée sur une cafeteria à l’heure du dîner.
C’est la première fois que ces tirs de roquettes s’abattent directement sur l’ambassade des Etats-Unis, située dans la Zone verte, ultra-sécurisée de Bagdad, régulièrement visée ces derniers mois.
Un précédent le 20 janvier
L’ambassade américaine n’a pas répondu à l’AFP dans l’immédiat, mais les forces de sécurité irakiennes ont indiqué plus tôt qu’il n’y avait pas eu de victimes. C’est la deuxième fois en une semaine que la mission diplomatique est visée. Le 20 janvier, trois roquettes se sont abattues près de l’ambassade. Une source américaine a indiqué à l’AFP que l’une d’entre elles s’était écrasée près de la résidence de l’adjoint de l’ambassadeur.
Les tirs de roquettes dimanche ont eu lieu plus tôt que d’habitude. Des journalistes de l’AFP ont entendu une détonation provenant de la rive ouest du Tigre à 1930 (17h30 heure de Paris).
Le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi et le chef du Parlement Mohammed al-Halboussi ont tous deux condamné l’attaque. Adel Abdel Mahdi a dénoncé une «agression» qui pourrait «transformer l’Irak en une zone de guerre».
Fin décembre, un sous-traitant américain a été tué dans un tir de roquettes sur une base abritant des soldats américains dans le nord de l’Irak. En représailles, Washington a mené des raids aériens le 29 décembre contre plusieurs bases des brigades du Hezbollah, un groupe armé chiite irakien membre du Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires dominée par des factions pro-Iran et intégrée aux forces régulières. Au moins 25 combattants des brigades du Hezbollah ont été tués dans les frappes et le 31 décembre, des milliers de leurs partisans ont attaqué l’ambassade américaine.
20 minutes avec AFP