Selon les perspectives économiques mondiales de la Banque mondiale, Haïti devrait avoir un taux de croissance de -1,4% cette année, et un taux de -0,5 en 2021. En ce sens, l’économie haïtienne enregistre un taux négatif successivement ces deux années.
Pendant ce temps, la croissance mondiale devrait s’établir à 2,5 % cette année, soit une légère hausse par rapport aux 2,4 % de 2019, à la faveur de la reprise progressive des échanges commerciaux et des investissements. Elle devrait marquer le pas dans les économies avancées, et passer de 1,6 % à 1,4 %, principalement en raison de la faiblesse persistante du secteur manufacturier.
« En Haïti, la croissance devrait être contractée en 2019 dans un contexte d’instabilité politique grave, de dépréciation rapide du taux de change, d’inflation élevée et d’insécurité alimentaire croissante exacerbée par la sécheresse », a souligné la Banque mondiale dans son rapport.
En Amérique latine et dans les Caraïbes, la croissance a fortement ralenti en 2019 pour estimer à 0,8%. Le ralentissement a été généralisé dans toutes les économies et tous les secteurs. Par ailleurs, cette croissance devrait arriver à 1,8 en 2020, par rapport au 0,8% en 2019.
Haïti, l’Argentine (-1,3) et le Nicaragua (-0,5) sont les trois seuls pays de la région pour lesquels les prévisions de la Banque mondiale indiquent en 2020 une croissance négative. Néanmoins, les économies de l’Argentine et le Nicaragua devraient rebondir en 2021 pour atteindre un taux de croissance de 1,4% pour l’Argentine et 0,6% pour le Nicaragua. Tandis qu’Haïti poursuivrait sa descente dans sa spirale négative.
Jean Eugène Jacques